Avion détourné : le sommet de l’UE discutera de « possibles sanctions » contre le Bélarus

Par Epoch Times avec AFP
23 mai 2021 21:50 Mis à jour: 23 mai 2021 21:53

Les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept, réunis en sommet lundi et mardi, discuteront de « possibles sanctions » de l’UE contre le Bélarus, qui a forcé un avion de ligne à atterrir à Minsk et arrêté un opposant présent à son bord, a annoncé le Conseil européen.

Le président du Conseil, Charles Michel, mettra à l’ordre du jour du sommet l’incident du Boeing de Ryanair dérouté dimanche, et « les conséquences ainsi que de possibles sanctions seront discutées à cette occasion », a déclaré un porte-parole de l’institution.

Réunis à Bruxelles, « les dirigeants européens discuteront (lundi) de cet incident sans précédent. Il ne restera pas sans conséquences », a indiqué M. Michel, sans autres précisions, dans un communiqué.

Atterrissage d’urgence à Minsk

Le Bélarus a envoyé dimanche un chasseur intercepter le Boeing 737. Le média d’opposition Nexta a affirmé que son ancien rédacteur en chef, Roman Protassevitch, à bord de l’appareil, a été arrêté après l’atterrissage d’urgence à l’aéroport de Minsk, une information plus tard confirmée par la télévision d’Etat bélarusse.

L’avion de la compagnie Ryanair effectuait un vol entre la Grèce et la Lituanie, deux pays membres de l’UE et de l’Otan. En début de soirée, l’appareil a finalement repris son vol à destination de Vilnius, où il a atterri.

« J’appelle les autorités du Bélarus à relâcher immédiatement le passager détenu et à garantir l’entièreté de ses droits », avait indiqué Charles Michel, en référence à Roman Protassevitch.

Nouvelles sanctions contre le régime bélarusse

L’UE se préparait d’ores et déjà, avant cet incident, à renforcer les sanctions déjà prises contre le régime bélarusse.

Les Vingt-Sept avaient décidé fin février de prolonger jusqu’en février 2022 les sanctions imposées au président Alexandre Loukachenko ainsi qu’à des responsables du régime, après l’élection présidentielle d’août 2020 jugée « truquée » et la violente répression de la contestation qui avait suivi.

Le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, avait annoncé le 10 mai que l’UE préparait de nouvelles sanctions contre Minsk et disait espérer leur adoption « dans les prochaines semaines » – des sanctions pour lesquelles l’unanimité des Etats membres est requise.

Malgré les sanctions européennes et américaines visant Alexandre Loukachenko et de hauts responsables de son gouvernement, le président bélarusse, soutenu par Moscou, n’a donné aucun signe sérieux de compromis face au mouvement de contestation, renforçant au contraire la répression.

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