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Avion privé, hôtel de luxe : le mystérieux voyage d’Alexandre Benalla au Tchad qui embarrasse l’Élysée

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Débarqué au Tchad début décembre, près de trois semaines avant que le chef de l’État ne s’y rende à son tour, l’ancien garde du corps d’Emmanuel Macron assure que son séjour n’avait rien d’illégal. Crédit : BERTRAND GUAY/AFP/Getty Images.

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Durée de lecture: 4 Min.

Près de six mois après avoir défrayé la chronique en étant limogé de l’Élysée et mis en examen pour « violences volontaires », « port prohibé d’insignes réglementés » et « recel d’images issues d’un système de vidéoprotection », l’ancien garde du corps d’Emmanuel Macron revient animer l’actualité.
Lundi dernier, le journal Le Monde révélait qu’Alexandre Benalla s’était rendu au Tchad début décembre « par avion privé ».
Un court séjour pendant lequel l’ancien collaborateur du chef de l’État a résidé à l’hôtel Hilton de N’Djamena, capitale de l’État, « accompagné d’une demi-douzaine de personnes [… ] réglant les frais par Carte bleue ».
Selon la publication La Lettre du Continent, Alexandre Benalla aurait profité de son voyage pour rencontrer Oumar Déby, le frère du président tchadien qui supervise la Direction générale de la réserve stratégique (DGRS) : un organisme officiel chargé de l’achat des armes et du matériel militaire du pays.
Arrivé au Tchad le 22 décembre pour y rencontrer le président Idriss Déby, Emmanuel Macron a rapidement pris ses distances avec son ancien garde du corps.
D’après des propos de l’Élysée relayés par l’AFP, le chef de l’État français aurait ainsi fait savoir à son homologue que M. Benalla « n’était pas un émissaire officieux ou officiel de la présidence de la République ».
« Seuls le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, le conseiller diplomatique du président, Philippe Etienne, et Franck Paris, son conseiller Afrique, peuvent se prévaloir du chef de l’État », ont expliqué les services de la présidence aux journalistes du Monde.
« Je fais des missions de consultant. Tout ce que je fais est légal. »
Interrogé par BFM TV le 26 décembre, Alexandre Benalla a tenu à justifier son déplacement en Afrique.
« Je suis allé au Tchad, accompagnant une délégation économique étrangère dans le cadre d’investissements qu’ils vont effectuer sur place, l’ensemble des frais concernant ce voyage à été pris en charge par le chef de cette délégation. »
« Je tiens à préciser que j’ai tenu informé la plus haute autorité française de l’ensemble de mes déplacements à l’étranger, et de leur nature », a-t-il ajouté.
L’ancien collaborateur du chef de l’État a par ailleurs expliqué qu’il n’était pas au courant de la future visite d’Emmanuel Macron à N’Djamena fin décembre lorsqu’il s’est lui-même rendu sur place au début du mois. Selon M. Benalla il s’agirait d’un simple « concours de circonstances».
« Je fais des missions de consultant. Tout ce que je fais est légal », s’est défendu l’ancien chargé de mission de l’Élysée.
Alexandre Benalla a également fait part de sa stupeur vis-à-vis des «propos irresponsables » de ceux qui affirment qu’il aurait pu se « prévaloir d’une fonction, d’un titre, ou d’un pouvoir aux fins de démarchages professionnels » pendant ses escapades africaines.
« Certaines personnes au plus haut sommet de l’État souhaitent me faire taire ou me neutraliser. Je ne peux pas accepter de tels propos prononcés par certaines personnes de l’entourage du président de la République dont le seul objectif est de me salir. Ce sont des propos diffamatoires et calomnieux pour lesquels je vais charger mes avocats de saisir le procureur de la République », conclut le jeune homme de 27 ans.
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