Belgique: des lycéens perturbent une action contre l’homophobie en scandant «Allah Akbar»

Par Emmanuelle Bourdy
20 mai 2023 01:53 Mis à jour: 20 mai 2023 01:53

L’action de sensibilisation contre l’homophobie, qui s’est tenue ce jeudi 11 mai dans un collège à Genk – une ville située dans la province de Limbourg en Belgique flamande – a connu de fortes perturbations.  

Un atelier de lutte contre l’homophobie avait été organisé ce jeudi dans l’Atlas College à Genk, avec le concours de la ville. Mais l’événement a été le théâtre de fortes perturbations. Des dizaines d’étudiants s’en sont pris de manière virulente aux personnes présentes et impliquées dans cette action.

« Ils nous ont crié dessus, nous ont jeté des bouteilles et ont craché… »

Dans la cour de récréation de l’établissement scolaire se trouvaient un stand et un atelier de lutte contre l’homophobie. L’association LGBT+ Ook Genks Wel Anders (OGWA) ainsi que des agents de la mairie étaient présents lorsque l’incident est survenu.

« Un groupe de jeunes a commencé à se moquer de nous. De plus en plus d’élèves sont arrivés, à la fin ils étaient une centaine. Ils nous ont crié dessus, nous ont jeté des bouteilles et ont craché sur les cœurs arc-en-ciel exposés sur le stand », a raconté un employé de la mairie, témoin de la scène, ainsi que le rapporte le site d’information néerlandophone VRT News. Dans une vidéo, qui a été largement relayée sur les réseaux sociaux, on entend les perturbateurs scander des « Allah Akbar ».

Des agents de la mairie ainsi qu’un bénévole de l’association LGBT ont été directement visés par ces élèves. Des enseignants du collège ont bien tenté de s’interposer, mais en vain. Ce n’est que lorsque les élèves sont retournés en cours, à la fin de la récréation, que le calme est revenu.

« Il devrait toujours y avoir du respect, même lorsque nous sommes en désaccord »

De nombreux internautes ont réagi aux images dévoilant ces perturbations. Christel Schepers, la directrice du collège, s’est dit « choquée ». Elle a qualifié cet incident d’ « inacceptable » et projette d’organiser un dialogue avec les élèves, en lien avec la mairie.

« Il n’y a pas de place pour l’homophobie à Genk », a quant à elle déclaré la mairie de la ville. Son maire, Wim Dries, envisage de porter plainte auprès de la police. « L’agression contre nos employés et contre le bénévole d’OGWA est inacceptable. Il devrait toujours y avoir du respect, même lorsque nous sommes en désaccord », a déclaré l’édile.

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