Bouches-du-Rhône : un Ehpad fermé pour « dysfonctionnements graves » et « maltraitance institutionnelle »

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Photo: NICOLAS GUYONNET/Hans Lucas/AFP via Getty Images
L’Agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur et le conseil départemental des Bouches-du-Rhône ont annoncé vendredi la fermeture d’un Ehpad situé près de Salon-de-Provence, après avoir constaté de « graves dysfonctionnements », parmi lesquels des faits qualifiés de « maltraitance institutionnelle ».
Cette décision de retrait d’autorisation, prononcée jeudi à l’encontre de l’Ehpad Clos Saint-Martin, à Pélissanne, repose sur « des manquements graves et dangereux » relevés lors de plusieurs inspections, dont la plus récente, inopinée, s’est déroulée le 27 août.
Des défaillances jugées alarmantes
Au terme de cette visite surprise, les contrôleurs ont mis en lumière « de graves défaillances au sein de l’Ehpad : locaux indignes et dangereux pour les résidents, gestion insatisfaisante des ressources humaines, maltraitance institutionnelle », selon le communiqué conjoint.
Les autorités soulignent notamment des « soins non ou mal effectués », et des résidents « abandonnés, avec des risques de fugue ou de décès ». Ces conditions, estiment-elles, compromettaient « directement la santé, la sécurité et le bien-être physique et moral des résidents ».
Un transfert sous surveillance
À la suite de cette fermeture, un « administrateur provisoire » a été désigné. Sa mission consiste à « organiser le transfert des 73 résidents vers d’autres établissements adaptés, en concertation avec leurs familles ou tuteurs » et à « faciliter le reclassement des salariés ».
Les autorités précisent qu’« une attention particulière » sera accordée à la réorientation des pensionnaires « vers des établissements de proximité, pratiquant des tarifs similaires ».
Dans le sillage du scandale Orpea
Depuis le scandale Orpea en 2022, le gouvernement a lancé un vaste plan de contrôle des Ehpad. Ces vérifications renforcées ont déjà entraîné plusieurs fermetures d’urgence, comme celle, en février dernier, d’un établissement des Alpes-Maritimes, décidée par l’ARS Provence-Alpes-Côte d’Azur.

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