Bolsonaro : « Libérer le peuple du socialisme et du politiquement correct »

5 janvier 2019 05:45 Mis à jour: 7 janvier 2019 11:34

Après une semaine à la tête du Brésil, le nouveau président Jair Bolsonaro a amorcé le grand virage conservateur attendu, avec des mesures choc. Changement idéologique au sein de l’administration, choc libéral pour l’économie: ceux qui réclamaient un changement radical pour la première puissance d’Amérique latine sont ravis.

Jair Bolsonaro, 63 ans, avait promis lors de son discours d’investiture le 1er janvier de « rétablir l’ordre » et de « libérer le peuple du socialisme et du politiquement correct ».

Au lendemain de l’investiture du président, ses 22 ministres ont pris leurs fonctions, déterminés à se lancer dans une croisade contre la criminalité, la corruption et les idéologies progressistes.

« Je crois aux desseins de Dieu, qui a réuni cette équipe, a levé une armée », a affirmé Damares Alves, lors de son intronisation au ministère de la Femme, de la Famille et des Droits de l’Homme. Cette femme pasteur évangélique a affirmé que le Brésil entrait dans une « nouvelle ère » où « les garçons s’habillent en bleu et les filles en rose ».

(EVARISTO SA/AFP/Getty Images)

Les milieux d’affaires ont salué avec euphorie le discours d’intronisation du nouveau ministre de l’Économie Paulo Guedes,  carte libérale de Jair Bolsonaro. Ses priorités: réforme des retraites, réforme fiscale et privatisations. Pour lui, la réforme des retraites est le « premier et plus grand défi » du gouvernement, qui garantira « dix ans de croissance soutenue » si elle est approuvée « en deux ou trois mois ».

Elle est cruciale pour réduire la dette gigantesque du Brésil, le système de répartition étant très généreux dans un pays de 210 millions d’habitants qui vieillit. La Bourse de Sao Paulo s’est envolée, pour la première fois au-dessus des 90.000 points. Le réal s’est fortement apprécié face au dollar.

L’investiture de M. Bolsonaro a également été l’occasion de valider une vision de la politique extérieure alignée sur celle des États-Unis de Donald Trump. Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, venu à Brasilia pour l’investiture, s’est félicité de l’« opportunité de créer une relation réellement transformée » avec Brasilia.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a parlé d’une « nouvelle fraternité », ravi que Jair Bolsonaro ait l’intention de suivre les pas de M. Trump en transférant l’ambassade du Brésil de Tel Aviv à Jérusalem.

Le nouveau ministre des Affaires Étrangères, Ernesto Araujo, a promis quant à lui d’« inverser la mondialisation et la repousser vers son point de départ ».

LG avec AFP

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