Bretagne : une « fête du cochon » annulée après les protestations de la députée LFI Mathilde Hignet

Mathilde Hignet, députée de la 4e circonscription d’Ille-et-Vilaine.
Photo: Crédit photo STEPHANE DE SAKUTIN/AFP via Getty Images
La députée insoumise d’Ille-et-Vilaine, Mathilde Hignet, a demandé aux autorités d’interdire une « fête du cochon », prévue le 21 septembre à Treffendel, une commune située à une trentaine de kilomètres de Rennes, et organisée par le Parti de la France (PDF). Celui-ci a finalement décidé d’annuler l’événement, « suite à de graves menaces et pressions ».
Dans les colonnes d’Ouest-France, la députée LFI Mathilde Hignet a vivement dénoncé la tenue de la « fête du cochon », organisée sur un terrain privé à Treffendel. L’événement était présenté par ses promoteurs comme un rassemblement convivial autour de la gastronomie locale. Mais la parlementaire a estimé qu’il s’agissait en réalité d’un prétexte destiné à mettre en avant des discours politiques discriminatoires.
« Promotion de l’idéologie raciste, xénophobe et suprémaciste »
Dimanche soir, sur son compte Facebook, le Parti de la France – créé par d’anciens membres du Front national et dirigé par Thomas Joly – a affirmé que « de graves menaces et pressions » exercées sur le propriétaire du terrain où devaient se dérouler les festivités avaient conduit à l’annulation de leur traditionnelle « fête du cochon ».
Cette annulation fait suite aux propos de Mathilde Hignet, rapportés dans un article publié le 12 septembre dernier par Ouest-France. La députée y assure que la fête aurait offert une « tribune pour faire la promotion de l’idéologie raciste, xénophobe et suprémaciste ». Comme l’événement avait été promu sur les réseaux sociaux du Parti de la France, avec la participation annoncée de son numéro deux, Pierre-Nicolas Nups, elle ne le considérait pas comme « festif et populaire », raison pour laquelle elle a appelé le préfet d’Ille-et-Vilaine « à prendre les mesures nécessaires pour interdire le rassemblement ».
Cette demande d’interdiction a suscité des réactions contrastées. Certains soutiens de la députée de la 4e circonscription d’Ille-et-Vilaine ont considéré qu’il est nécessaire de prévenir la diffusion de messages haineux, même sous couvert de tradition festive. D’autres en revanche ont dénoncé une atteinte aux libertés locales, jugeant excessif de vouloir bannir un événement présenté comme convivial.
« Ce n’est évidemment que partie remise »
Les organisateurs de la fête ont, de leur côté, vivement rejeté les accusations portées par Mathilde Hignet, assurant que leur initiative n’avait rien d’idéologique. « Je fêterai ce jour-là mon 83e anniversaire avec une cinquantaine d’amis, certains de Reconquête, d’autres du Rassemblement national, dans une propriété privée », avait indiqué à nos confrères Jean-Marie Lebraud, organisateur local et ancien militant du Front national (FN).
La maire de Treffendel, Françoise Kerguelen, a pour sa part indiqué avoir « eu vent de cet événement par la députée Mathilde Hignet ». Elle a précisé ne pas souhaiter « donner de la visibilité » à cette fête, soulignant « qu’il se passe tellement d’autres belles choses » dans sa commune.
« Ce n’est évidemment que partie remise et la Fête du Cochon du Parti de la France reviendra très prochainement en Bretagne », a conclu le 14 septembre le Parti de la France sur ses réseaux sociaux.

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