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Chérir le lien divin entre les enfants et les parents : la vertu de la piété filiale

La manière des sages de renforcer les liens familiaux et de respecter le côté sacré de chaque être humain
novembre 12, 2021 16:52, Last Updated: novembre 22, 2021 18:55
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Les cultures anciennes et les traditions séculaires du monde entier croient que le ciel a arrangé toutes nos relations – un cadeau prédestiné du divin.

En réalité, chacun a une situation unique avec ses parents et ses ancêtres, les croyants reconnaissent que nous avons été créés à l’image du Créateur. Alors peut-être que nos familles aussi nous ont été divinement accordées ici sur Terre.

Cependant, lorsque les rôles sont joués dans le grand spectacle qu’est la vie, certaines relations sont intimes et chaleureuses, tandis que d’autres sont distantes et froides. Et, tout comme les scènes changent avec le lever et la tombée du rideau, les tables du destin changent. Mais une vertu qui peut non seulement préserver toute famille, mais aussi transformer ses luttes au fil du temps, est la piété filiale.

La magnanimité de la piété filiale a été exprimée dans les récits laissés par l’histoire, démontrant son influence vertueuse pour transformer les méfaits et préserver l’honneur de la famille.

Il est vraiment sacré de respecter la façon dont on est venu au monde, en chérissant sa famille et ceux qui vous entourent dans la société en général. (Illustration – Yuganov Konstantin/Shutterstock)

La piété filiale est une vertu supérieure

De nos jours, il nous arrive à tous de rejeter la faute sur autrui et de montrer parfois du doigt. Les enfants ne sont pas différents ; ils se plaignent que leurs parents sont trop exigeants ou difficiles à raisonner, tandis que les adultes se plaignent que ce sont les enfants qui sont indisciplinés. C’est bien de réfléchir à la façon dont l’application de la piété filiale, plutôt que nos combats immatures typiques et la conquête de qui a raison et qui a tort, a guidé nos ancêtres pour surmonter ce même défi plus efficacement.

La piété filiale est un code moral. Il ne s’agit pas d’un principe dépassé, démodé ou d’une déclaration de style de vie visant à élever correctement les enfants. Elle n’implique pas non plus que les enfants soient gâtés, ni l’extrême opposé de la négligence sous prétexte que « les enfants doivent être vus, mais pas entendus ».

Il ne s’agit pas d’amener les parents ou les enfants à des exigences extrêmes, où les ego sont flattés et gâtés. Il s’agit plutôt d’une vocation morale qui rapproche du divin les enfants et les parents en s’entraidant de manière désintéressée, mais aussi en étendant la convivialité de cette vertu au-delà de leurs liens familiaux, pour inclure les amis, les étrangers et leurs sociétés.

La piété filiale est synonyme d’honneur et de respect envers les parents tout au long de leur vie et après leur mort. À l’extérieur du foyer, la piété filiale s’exprime comme le fait de servir son pays, ce qui favorise une plus grande harmonie sociale.

Pratiquer l’art de la piété filiale exige un caractère magnanime. Idéalement, cela devrait commencer au plus profond de l’être humain, par un sentiment de vouloir faire ce qui est juste et d’être une bonne personne. Ensuite, cette aspiration spirituelle magnanime que l’on cultive en soi s’appliquerait à sa famille, à respecter ses parents et ses ancêtres, et se propagerait à l’extérieur du foyer.

En Orient et en Occident, chaque culture parle de bien élever les enfants. La piété filiale est une vertu que l’ancien philosophe chinois Confucius (551-479 av. J.-C.) considérait comme la plus importante pour maintenir l’ordre social en état de fonctionnement harmonieux tout en honorant le sacré qui se trouve dans chaque être humain.

La piété filiale est abordée dans Les entretiens de Confucius ou Analectes. Il s’agit des enseignements que Confucius a laissés à la postérité pour guider la bonne conduite et qui peuvent être résumés par le caractère chinois xiao (孝) pour filial, un principe traditionnel signifiant le respect dû aux parents et entraînant à cultiver un noble caractère en soi.

Le caractère chinois xiao (孝) se compose du caractère zi (子) pour enfant, sous le caractère lao (老) pour personne âgée ou parent, signifiant le rôle vertueux des jeunes dans la prise en charge des personnes âgées.

Le caractère chinois pour obéissance filiale, xiao (孝) (The Epoch Times)

Il existe différents niveaux de piété filiale selon les enseignements de Confucius.

Au niveau inférieur, on travaille pour ses parents, en gardant le souvenir de leur bonté et en ne mettant pas trop l’accent sur ses propres difficultés. Au niveau intermédiaire, on s’efforce de leur faire honneur avec ses accomplissements, ce qui implique un comportement respectueux et responsable. Au niveau le plus élevé, on s’exerce à être filial en n’omettant rien, ce qui inclut de répandre la bonté pour que tous en bénéficient.

La forme la plus élevée de la piété filiale consiste peut-être à cultiver la magnanimité au point d’être la meilleure personne possible, l’accomplissement le plus élevé étant de devenir un sage et d’obtenir le salut.

Confucius, ancien philosophe chinois, éducateur et fondateur du confucianisme. (aphotostory/Shutterstock)

La pratique de la piété filiale donne de bons résultats

On peut se demander ce que signifie la magnanimité dans le contexte de la piété filiale. Dans de nombreuses cultures à travers le monde, l’idée de réciprocité est intégrée à la piété filiale. Et si aucune réciprocité bienveillante n’existait, la créer, en se comportant de manière filiale, apporterait naturellement la bonne fortune.

Le cœur de ceux qui s’efforcent d’être filiaux et introspectifs est pur et sincère. Aussi, la piété filiale aide les parents et les enfants à cultiver un sentiment de respect pour la relation qui a été arrangée par les forces supérieures de l’univers.

Même si les parents sont immoraux, l’éthique confucéenne soutient que l’enfant filial doit signaler les méfaits tout en supportant les liens karmiques et en transformant leur ressentiment et leurs difficultés en un état de bienveillance accrue. La pratique de la piété filiale peut également aider à transformer une situation difficile avec sa famille.

Il faut toujours faire attention et remercier ses ancêtres, même si leurs débuts ont été modestes. Le fait de respecter sa famille et de propager cette bonne volonté à l’extérieur du foyer apportera de bons résultats, d’où la loi du karma.

L’histoire suivante, qui concerne le légendaire empereur chinois Yu Shun (ou le Grand Shun), est l’une des innombrables histoires de piété filiale laissées à l’histoire de la Chine ancienne, bien avant l’arrivée au pouvoir du Parti communiste chinois.

L’empereur Yu Shun, également connu sous le nom de Chong Hua ou du Grand Shun (Xiao Ping/Zhengjian)

Yu Shun est né dans une famille où sa mère au grand cœur est décédée prématurément, le laissant seul avec un père et une belle-mère particulièrement difficiles. Il n’a pas été favorisé et a subi des mauvais traitements de sa famille, tout en étant obligé de faire de durs travaux, de manger de la nourriture de mauvaise qualité et de porter des vêtements légers pendant les hivers glacials. Malgré ce dur traitement de la part de sa famille, il respectait ses parents et s’occupait de ses jeunes demi-frères et sœurs.

La première pensée de Yu Shun lorsque sa belle-mère ou ses frères et sœurs le maltraitaient était : « J’ai dû faire quelque chose de mal pour qu’ils se mettent en colère et me traitent de cette façon. » Réfléchir à ses défauts tout en pratiquant un comportement filial l’a conduit à s’écrier un jour dans le champ où il travaillait : « Pourquoi ne puis-je pas apporter de la joie à ma famille ? »

La légende dit que les gens étaient émus par la sollicitude désintéressée de Yu Shun malgré son rôle modeste dans sa famille. On dit que son cœur sincère était également visible dans les cieux. Plus tard, lorsqu’il travaillait à l’extérieur, il a été récompensé par un éléphant qui est venu l’aider à labourer les champs et des oiseaux qui sont descendus du ciel pour enlever les mauvaises herbes. Au fil du temps, ce jeune homme est devenu le sujet de conversation du village.

Des années plus tard, lorsque le vieil empereur Yao cherchait un successeur, il a demandé à ses représentants officiels de l’aider à trouver le meilleur remplaçant. Ils lui ont recommandé Yu Shun. Ils pensaient tous que, puisque Yu Shun avait enduré beaucoup d’épreuves et qu’il l’avait fait avec grâce, dans le noble esprit du respect filial, ce qui incluait de regarder à l’intérieur de soi, était suffisant pour garantir qu’il pourrait bien s’occuper du royaume.

Lorsque Yu Shun est devenu empereur, il pensait toujours de la même manière que par le passé et a même dit : « Même maintenant, mes parents ne m’aiment toujours pas. Quel est l’intérêt d’être empereur ?”

Son peuple a été ému par ses paroles, de même que ses parents, et finalement ils l’ont bien traité. La vertu supérieure de la piété filiale pratiquée par Yu Shun démontre que faire des sacrifices avec un cœur indulgent et maintenir l’harmonie dans sa vie apporte la bonne fortune.

(Illustration – Spaceport9/Shutterstock)

La piété filiale dans différentes cultures

De l’Europe à l’Amérique du Nord, les différentes cultures rendent hommage à leurs parents décédés et à leurs ancêtres en allumant une bougie pour se souvenir d’eux, mais aussi en déposant des fleurs sur leur tombe.

Dans plusieurs pays asiatiques, la tradition veut que les enfants s’inclinent devant leurs parents et leurs ancêtres pour exprimer leur gratitude. En Inde, les enfants touchent les pieds de leurs parents car, symboliquement, le chemin du ciel est relié à leurs pas, et cet humble lien doit être honoré et respecté aujourd’hui.

Dans de nombreux pays, la piété filiale s’étend aux « fêtes » nationales. Ces fêtes rendent hommage à ceux qui ont servi et à ceux qui ont perdu la vie en défendant leur pays en temps de guerre. Par exemple, le « jour du Souvenir » est célébré chaque année dans de nombreux pays du Commonwealth. Le Canada et l’Australie ont leur jour du Souvenir le 11 novembre. Les États-Unis célèbrent le « Veterans Day » le même jour.

Inutile de dire que certaines traditions familiales méritent d’être rompues et créées à nouveau. Et, d’où que vous veniez, il est vraiment sacré de respecter la façon dont on est venu au monde, en chérissant sa famille et ceux qui vous entourent dans la société en général.

Quel genre de piété filiale votre famille ou votre culture pratique-t-elle ? Comment a-t-elle fait de vous une personne plus bienveillante ? N’hésitez pas à nous en faire part dans la section des commentaires !


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