Coronavirus: juste avant le confinement, l’île de Ré reçoit un afflux de population qui crée la polémique

L'île de Ré
Photo: Wikimedia/Zassenhaus/CC 3.0
Environ un millier de voitures, soit 2 000 à 3 000 personnes supplémentaires, ont passé le pont de l’île de Ré (Charente-Maritime) juste avant l’entrée en vigueur du confinement. Une arrivée massive qui ne plaît pas à tout le monde, d’autant plus que certaines personnes profitent de leur séjour sur l’île pour faire « du cheval, du surf et du vélo » malgré les mesures en vigueur.
« 76, 60, 92, 75… y a pas un 17 ! » remarque une personne qui filme les plaques d’immatriculation de la file de voitures sur le pont qui se rend sur l’île, une vidéo qui a été publiée sur Facebook mardi martin par Elevina Gomes, une habitante de la Flotte-en-Ré avec comme commentaire : « Voilà comment propager un virus… »
Habituellement, l’île compte 18 000 habitants l’hiver, et beaucoup plus pendant la période estivale. Elle est donc capable d’accueillir sans problème ces nouveaux arrivants.
Cependant, certains internautes s’inquiètent de la situation, comme par exemple une utilisatrice de Twitter qui se dit « en colère » : « On n’est pas adaptés sur l’île de Ré à recevoir autant de monde avec ce virus ! L’hiver [on a] à peine trois médecins pour l’île ! »
Un autre internaute s’indigne : « Plus de pain à 10 h du matin dans la boulangerie de mon village sur l’île de Ré : les Parisiens sont arrivés cette nuit en masse (les parkings sont pleins) et ce matin, en terrain conquis, ils ont vidé les rayons de la supérette et de la boulangerie. »
Le maire de Saint-Martin-de-Ré, Pierre Déchelette, se veut plus accueillant, de même que le président du conseil départemental de Charente-Maritime, Dominique Bussereau. Pour M. Déchelette, il est « logique » que les résidents secondaires choisissent d’être confinés dans une maison avec jardin plutôt que dans un appartement en ville, a-t-il confié à France 3.
Du côté du président du conseil départemental de Charente-Maritime, celui-ci a écrit sur Twitter : « La plupart sont des résidents secondaires qui font vivre notre économie et sont des contribuables de nos collectivités. Ils sont les bienvenus chez eux et chez nous en @departement17. »
Même s’il reconnaît que l’île ne fait pas face « à une situation incontrôlable », Lionel Quillet, président de la communauté de communes de l’île de Ré est « fou de rage » quand il voit les gens « faire du vélo, du surf et du cheval, malgré les mesures de confinement. C’est intolérable ».
Apparemment, les gendarmes n’ont pas réussi à les en empêcher : « Ils se sont vus rétorquer qu’ils faisaient du sport comme autorisé par le président de la République », raconte Lionel Quillet.
Sur d’autres îles comme celle de Bréhat (Côtes-d’Armor), la situation est la même : « Depuis hier, ça n’arrête pas », rapporte à Ouest-France la billetterie des navettes qui font le lien entre le continent et l’île. « Plusieurs dizaines de personnes originaires de la région parisienne viennent se confiner dans leur maison secondaire. »

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