Coronavirus des visons : les éleveurs en colère défilent avec 500 tracteurs dans Copenhague

Par Epoch Times avec AFP
21 novembre 2020 16:16 Mis à jour: 21 novembre 2020 16:16

Des centaines d’agriculteurs et d’éleveurs danois de visons ont manifesté samedi en tracteur dans Copenhague, pour protester contre la décision gouvernementale d’abattre des millions de ces bêtes à fourrure pour lutter contre une mutation problématique du nouveau coronavirus.

Plus de 500 tracteurs décorés de drapeaux danois ont traversé la capitale, passant notamment devant le siège du gouvernement et du Parlement de Christiansborg, avant de se regrouper dans le port, a constaté une journaliste de l’AFP.

Le gouvernement de la Première ministre Mette Frederiksen avait dû reconnaître que sa décision d’abattre l’immense cheptel danois – plus de 15 millions de visons élevés pour leur fourrure – n’avait pas de base légale pour les animaux non contaminés par le nouveau coronavirus, suscitant la colère des éleveurs.

-Un vison perdu dans un champ qui s’est échappé d’une ferme d’élevage. Photo Jens Schlueter / DDP / AFP via Getty Images.

« Ce n’est pas juste ce qu’il s’est passé pour les éleveurs … Maintenant tout le secteur va devoir fermer », a déploré auprès de l’AFP Daniel, 19 ans, employé dans un élevage du centre du Danemark.

« Mette, tyran totalitaire et têtu » pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants, ainsi que de nombreux appels à respecter la Constitution.

L’exécutif a présenté ses excuses et le ministre de l’Agriculture a démissionné mercredi. Mais le projet demeure d’abattre tous les visons par précaution sanitaire, via un projet de loi interdisant leur élevage jusqu’en janvier 2022.

Un défilé similaire, d’environ 400 tracteurs, s’est tenu samedi à Aarhus, la deuxième ville du pays située dans le Jutland (ouest), selon les organisateurs. C’est dans cette région que se concentre la plus grande partie du millier d’élevages du Danemark, qui compte trois fois plus de visons que d’habitants.

Premier exportateur mondial

Ce petit pays scandinave de 5,8 millions d’habitants est depuis des décennies l’improbable premier exportateur mondial de peaux de visons, destinées au marché de la fourrure.

Or l’animal pose des problèmes dans la lutte contre le Covid-19: on sait depuis plusieurs mois qu’il peut non seulement contracter la maladie, mais aussi réinfecter l’humain.

Des abattages d’élevages atteints par le Sars-Cov-2 avaient déjà eu lieu depuis cet été. Mais Copenhague avait sonné l’alarme début novembre après la détection d’une souche, « Cluster 5 », qui risquait en cas de diffusion d’affecter l’efficacité des très attendus vaccins contre le Covid-19.

Outre un abattage généralisé, d’importantes restrictions avaient été décrétées en Jutland du Nord, la région où la souche avait été détectée chez 12 personnes, dont la contamination remontait à août et septembre.

L’alerte est retombée depuis: aucun nouveau cas de cette souche n’a été enregistré chez l’homme ni l’animal et le gouvernement a annoncé jeudi que la mutation problématique était « très probablement éteinte ».

Soutenez les médias indépendants et impartiaux, car il est désormais si difficile d’obtenir la vérité. C’est maintenant plus important que jamais. Partagez cet article pour aider davantage de personnes à connaître les faits. Merci

Focus sur la Chine – Le milliardaire chinois Jack Ma écrasé par le régime

Le saviez-vous ? 

Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.

 

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.