OPINIONS

Couverture de l’actualité des frontières: Le black-out effrayant

janvier 30, 2024 11:22, Last Updated: janvier 31, 2024 18:57
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Nous avons vécu un moment extraordinaire la semaine dernière, lorsque le gouverneur du Texas a déclaré que le chef de l’exécutif américain facilitait l’invasion des États-Unis et empêchait l’État du Texas d’agir pour y faire obstacle. Le gouverneur a qualifié Biden de « président sans foi ni loi qui ne fait rien pour arrêter les menaces extérieures telles que les cartels qui font passer clandestinement des millions d’immigrants illégaux à travers la frontière ».

La Cour suprême avait donné son feu vert au gouvernement américain pour qu’il interfère avec les droits du Texas à la frontière. Vingt-cinq États se sont alors joints au Texas pour résister activement aux édits de Washington.

Le drame est épique – et central pour l’avenir de la nation américaine. L’union elle-même est menacée. Les élections approchent et, dans de nombreux États, les sans-papiers réussissent à trouver des méthodes pour voter aux élections fédérales, même en votant par correspondance. Tout se résume à des questions simples comme : Quel test est prévu pour confirmer la validité de la citoyenneté ? Si ce test est suffisamment souple, tout est possible, comme l’a souligné Elon Musk.

Si les migrants viennent ici pour travailler, ils peuvent aussi être enrôlés comme supplétifs des électeurs, c’est la raison pour laquelle beaucoup pensent que c’est ce qui a motivé un si fort intérêt de la part de l’administration Biden.

Il faudrait être aveugle pour ne pas voir ce qui se passe ici. En forçant l’ouverture de la frontière et en outrepassant les droits des États, l’administration Biden agit comme un agent du chaos, jetant aux orties la sécurité frontalière pour recruter des électeurs dans une élection qu’elle craint de perdre, et cimentant ainsi une majorité bleue pour l’avenir.

Indépendamment de vos opinions, une personne naïve pourrait s’attendre à ce que cette nouvelle fasse la une des journaux, quelle que soit la position de chacun sur cette question controversée. Au fil de la semaine, on a constaté une véritable pénurie de reportages en dehors des canaux d’information alternatifs.

Le New York Times l’a complètement ignoré. Le Wall Street Journal a fait de même. Il n’y a rien sur MSNBC ou NPR. CNN a publié un article avec une semaine de retard et a bizarrement présenté l’ensemble du conflit comme une lutte pour savoir si le gouvernement fédéral peut sauver des enfants de la noyade.

Une semaine après le début de la crise, d’autres sites fiables comme Business Insider et Vox ont commencé à publier des articles, avec un parti pris fort et déterminé contre le Texas. Enfin, le magazine Wired, qu’Anthony Fauci avait présenté comme une voix fiable pendant les confinements, est intervenu en publiant un titre qui rappelle un chapitre d’Orwell : « Les extrémistes de droite organisent un convoi armé vers la frontière du Texas ».

Les scènes qui se déroulent à la frontière sont déjà suffisamment graves, mais les villes du pays en ressentent également les effets, les maires hébergeant ces populations dans des hôtels locaux et implorant même les habitants de leur ouvrir les portes de leur maison.

La situation est insensée et insoutenable, et ne peut être défendue par aucune perspective idéologique. Et pourtant, le black-out médiatique persiste de la manière la plus étrange qui soit, interrompu uniquement par une propagande sauvage qui salit tous ceux qui doutent de la sagesse de cette pratique en les qualifiant de racistes violents.

Il n’est pas nécessaire d’avoir l’esprit conspirationniste pour comprendre ce qui se passe ici. Il est impossible de le prouver, mais il semble qu’un ordre soit venu de quelque part pour dire : ne publiez pas d’informations à ce sujet. Lorsque des articles ont commencé à être publiés, ils ont été largement déformés et orientés de manière à favoriser le non-respect du droit du Texas à se défendre.

Les organes de presse ont des rédacteurs en chef et leur travail consiste à déterminer ce qui est important et ce qui ne l’est pas, ainsi que l’ordre dans lequel il convient de les mettre en évidence. C’est un défi de taille et les jugements sont inévitablement influencés par des préjugés politiques. Tout journaliste compétent doit enterrer ce parti pris aussi profondément que possible.

Le problème dans cette affaire est qu’il n’existe aucun scénario qui puisse empêcher cette remarquable impasse d’avoir de l’importance pour le pays. Il oppose le plus grand État et la moitié des autres États à une politique majeure de l’administration Biden qui affectera pour toujours la démographie et le centre du pouvoir de la politique américaine. C’est aussi important que cela, et c’est évident.

Alors pourquoi les principaux conservateurs et gardiens de l’esprit du public décident-ils d’enterrer la nouvelle ? C’est là que la manipulation devient tout à fait évidente. Les faits à eux seuls rendent la petite cabriole de l’administration Biden évidente. Elle est vraiment embarrassante. Si les Américains comprenaient l’ampleur de ce qui se passe, ce serait dévastateur pour un président déjà profondément impopulaire.

J’avais lu « Manufacturing Consent » d’Edward S. Herman et Noam Chomsky après sa sortie en 1988 (ndt. en français: « La fabrication du consentement »). Ce que j’en ai retenu, c’est que l’esprit de ruche des médias – la façon dont le carriérisme et les incitations à s’intégrer, institutionnalisées, attirent les rédacteurs en chef et les journalistes vers des récits respectables – fait que ce que nous appelons « les informations » sont canalisées vers des voies approuvées par le régime.

Même avec ce livre en main, je n’avais pas compris qu’il s’agissait d’une planification culturelle délibérée, mais plutôt [seulement] comme une trajectoire déclenchée par le refus de sortir des sentiers battus de manière fondamentale.

C’est ce qui m’a bouleversé pour notre époque : la découverte qu’il s’agit en fait d’une planification délibérée de la culture, que la fabrication du consentement n’est pas spontanée mais qu’il y a un fabricant, un véritable ingénieur qui travaille dans les coulisses (comme l’initiative « Trusted News« ). Cette prise de conscience a été un choc pour moi. J’ai toujours résisté à cette explication parce qu’elle me semblait trop grossière. En fait, elle me paraît exacte.

Nous parlons ici de quelque chose de plus sinistre que la partialité, qui va au-delà de l’incompétence de telle ou telle instance. Tout cela semble hautement coordonné. Tout ceci se confirme alors que nous obtenons de plus en plus d’informations, grâce aux FOIA (ndt. « donne au public le droit de demander l’accès aux documents de n’importe quelle agence fédérale ») et aux enquêtes judiciaires, qui montrent que les agences fédérales s’impliquent dans la gestion de l’information depuis de nombreuses années. Elon Musk l’a confirmé en déclarant que même si vous pensez que la situation est mauvaise, la réalité est pire.

Beaucoup d’entre nous en ont pris conscience lors de la crise du Covid. En lisant les nouvelles, on avait l’impression que tous les experts étaient d’accord avec les politiques qui détruisaient la vie professionnelle et la société en général tout en n’offrant aucune chance d’en finir avec le virus. Nous connaissions de nombreux scientifiques et médecins qui n’étaient pas favorables à ces politiques, mais ils ont été réduits au silence sur les médias sociaux et n’étaient jamais interviewés dans la presse grand public.

C’est alors que le flot de la réalité s’est abattu sur nous, avec des courriels et des décrets émanant directement d’agences gouvernementales pour bloquer cette information et frapper des comptes particuliers par des ordres de fermeture. Beaucoup d’entre nous ne savaient pas que ce genre de choses pouvait se produire aux États-Unis, car nous avons un premier amendement qui empêche le gouvernement d’interférer avec la liberté d’expression, même en faisant appel à des tiers pour atteindre son objectif. Mais cela s’est produit.

En approfondissant les recherches, il est apparu clairement que le complexe industriel pour la censure était déjà en place avant le Covid-19. Il a commencé à se construire après la victoire de Donald Trump en 2016, et il a été déployé tout au long de la crise dite du Russiagate et bien d’autres choses encore. Une procédure judiciaire est en cours à ce sujet, mais elle n’a pas pour effet de décourager cette machine à censurer et à manipuler.

Le contraste entre le contenu de X (anciennement Twitter) et le reste des médias institutionnels, à l’exception bien sûr d’Epoch Times, est désormais impossible à ignorer. Avec chaque jour qui passe, le contraste semble de plus en plus marqué; c’est la raison pour laquelle tant de personnalités dissidentes utilisent désormais la plateforme pour percer le brouillard de la propagande. En effet, le gouverneur du Texas et tous les États qui le soutiennent ont utilisé X pour annoncer leur opposition aux interventions de l’administration Biden.

Les médias traditionnels sont aujourd’hui confrontés à des vagues de licenciements en réponse à la baisse du lectorat et de la publicité. Il semble que la censure et le filtrage agressif et partisan de l’information échouent lorsqu’ils sont soumis à un test de marché. Maintenant que la réalité des médias d’information contrôlés est connue de tous – il n’en a pas toujours été ainsi – le marché réagit. Après tout, lorsque Rome est tombée, on peut supposer que si les journaux avaient existé, un journaliste se serait donné la peine de couvrir l’événement.

Certains journalistes et reporters, mais aussi des universitaires et des activistes, couvrent la descente dans la folie. Toutefois, leurs observations et leurs points de vue sont presque universellement bloqués par ce que nous appelions autrefois les « informations grand public ». Nous approchons du point où cette appellation n’est plus descriptive. Il serait plus juste de parler d’informations émanant du régime. Nous savons de quel côté de la frontière ils se trouvent.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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