Covid-19: 174 cas de contamination à bord du paquebot au Japon

Par Epoch Times avec AFP
12 février 2020 05:51 Mis à jour: 12 février 2020 06:21

Trente-neuf nouveaux cas de contamination par le coronavirus Covid-19 ont été détectés à bord du paquebot Diamond Princess mis en quarantaine près de Yokohama (sud-ouest de Tokyo), portant le total à 174, a annoncé mercredi le ministre japonais de la Santé.

« Sur 53 nouveaux résultats de tests, 39 personnes ont été détectées positives », a déclaré à des journalistes le ministre, Katsunobu Kato, ajoutant qu’un officier de quarantaine avait été lui aussi infecté par le virus.

Au total, 492 personnes ont été testées sur les 3.711 passagers et membres d’équipage initialement présents à bord du bateau de croisière.

Entre arrêts prolongés au port de Yokohama et brèves sorties en mer pour des raisons techniques, les jours passent et la situation à bord s’aggrave, ce qui vaut au gouvernement japonais des critiques de la part de passagers s’exprimant via les réseaux sociaux.

La période de quarantaine, prend fin le 19 février

Bien que soient détectés de nouveaux cas, les autorités ne prévoient pas pour le moment d’étendre la période de quarantaine, qui en théorie doit prendre fin le 19 février.

« A ce stade, parmi les personnes hospitalisées (évacuées du navire, NDLR), quatre sont dans un état grave, sous assistance respiratoire ou en soins intensifs », a précisé M. Kato.

Les tests de virus avaient été initialement limités aux personnes présentant des symptômes ou étant entrées en contact avec un passager débarqué précédemment à Hong Kong et qui s’était révélé porteur du virus.

Les analyses ont été par la suite étendues aux sujets vulnérables à bord, notamment les personnes ayant été en contact avec les nouveaux cas de contamination.

La gestion de la situation par le capitaine est exceptionnelle selon les passagers

Les quelque 3.500 à 3.600 passagers toujours embarqués pour l’heure sont priés de rester le plus possible dans leurs cabines, de porter des masques de protection quand ils en sortent et ont reçu des thermomètres pour surveiller leur température.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé au Japon de prendre toutes les mesures nécessaires pour accompagner psychologiquement ces voyageurs de dizaines de nationalités différentes et souvent âgés.

-Un passager accroche des chemises de son balcon à bord du bateau de croisière Diamond Princess à Daikoku Pier où il est réapprovisionné et des cas de coronavirus nouvellement diagnostiqués sont pris en charge. Photo de Carl Court / Getty Images.

« C’est une situation qui évolue sans cesse et les décisions sont prises au jour le jour pour s’assurer que nous suivons les plus récentes et meilleures recommandations des autorités », a déclaré mercredi le capitaine du bateau dans une annonce matinale retransmise en direct via les réseaux sociaux.

L’augmentation du nombre de cas fait grimper l’angoisse à bord, soulignent des passagers sur Twitter.

En revanche, « une des raisons pour lesquelles il n’y pas de mouvement de panique découle de la gestion de la situation par le capitaine. Il fait des annonces régulièrement, répond aux demandes des passagers, s’excuse pour les délais de distribution de médicaments », loue un passager japonais.

Neuf sont des rapatriés japonais de la ville chinoise de Wuhan

Par ailleurs, en dehors des 174 personnes du paquebot, 28 cas ont été recensés au Japon, dont au moins neuf sont des rapatriés japonais de la ville chinoise de Wuhan, où est apparu le virus.

Les personnes évacuées par quatre avions affrétés par le gouvernement japonais ont en partie été hébergées dans un hôtel de la préfecture de Chiba (banlieue est de Tokyo).

La période de quarantaine de 14 jours étant écoulée pour celles du premier avion, elles devraient progressivement être autorisées à sortir à compter de mercredi soir au plus tôt.

Le nombre des personnes contaminées en Chine continentale va en progressant, et le virus y a fait de plus en plus de morts, selon les dernières informations des autorités du pays.

En dehors de la Chine, y compris les territoires autonomes de Macao et de Hong Kong, près de 500 cas de contamination ont été confirmés dans une trentaine de pays et territoires.

 

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