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Crack à Paris : la justice rejette la requête des maires d’Aubervilliers et Pantin

octobre 29, 2021 7:32, Last Updated: octobre 29, 2021 7:45
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Le 28 octobre, le tribunal administratif de Paris a rejeté, au motif de l’absence d’urgence, le recours déposé par les maires d’Aubervilliers et Pantin en Seine-Saint-Denis, contestant l’installation depuis plus d’un mois de toxicomanes près d’un quartier défavorisé.

La juge des référés a estimé que « la condition d’urgence ne peut être regardée comme satisfaite » dans ce dossier, malgré « les troubles à l’ordre public subis par les habitants » des deux villes situées de l’autre côté du périphérique.

Le tribunal administratif se penchait sur le référé-suspension – procédure d’urgence – déposé par les municipalités d’Aubervilliers et Pantin. Elles contestaient un arrêté du 24 septembre du préfet de police de Paris ordonnant le déplacement de toxicomanes du quartier des jardins d’Éole, dans le nord-est de Paris, vers un square du 19e arrondissement en lisière du périphérique.

Or le caractère d’urgence n’est pas démontré car « les transferts » des quelque 150 toxicomanes visés – unique objet de l’arrêté incriminé – ont déjà été effectué, a estimé la juge des référés.

Aucune solution n’a été trouvée

Bien qu’installés à Paris, les usagers de crack, dérivé fumable, bon marché et très addictif de la cocaïne, errent aux Quatre-Chemins, quartier pauvre à cheval sur ces deux communes de Seine-Saint-Denis et malgré des manifestations hebdomadaires de riverains et des tensions, aucune solution n’a été trouvée.

Bertrand Kern (Pantin, PS) et Karine Franclet (Aubervilliers, UDI) demandaient que la décision de déplacement soit annulée car elle ne répond pas à « la situation catastrophique de ces usagers du crack pour les soigner et pour nous protéger ».

Ordonné par la préfecture de police de Paris, un mur entre Aubervilliers et le square parisien a été construit, censé éviter le passage des toxicomanes vers la banlieue.

Le « mur de la honte ». (Photo : ALAIN JOCARD/AFP via Getty Images)

L’ouvrage est qualifié de « mur de la honte » par ses détracteurs, qui y voient l’incarnation de l’impuissance de l’État face au fléau endémique de cette drogue qui gangrène de longue date le nord-est parisien et sa proche banlieue.

 


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