SANTé

De nombreuses maladies courantes sont réversibles avec un bon régime alimentaire, mais l’industrie de la santé favorise les médicaments, explique un médecin

Le système médical actuel est corrompu par l'industrie pharmaceutique, affirme le Dr Richard Amerling
novembre 5, 2022 23:58, Last Updated: novembre 6, 2022 0:09
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Le Dr Richard Amerling est coauteur de The Next Wave is Brave : Standing Up for Medical Freedom [La prochaine vague est courageuse : Défendre la liberté médicale, ndt.] Il est l’ancien président de l’Association of American Physicians and Surgeons et le directeur académique de The Wellness Company, une organisation de soins de santé qui promeut la liberté médicale et des soins centrés sur le patient en dehors du système médical traditionnel.

En changeant de mode de vie et de régime alimentaire, la plupart des maladies courantes sont réversibles, déclare le Dr Amerling, mais ce n’est pas l’approche de l’establishment médical.

« Le modèle que nous avons adopté [en médecine moderne] ne consiste pas à réduire la maladie, mais plutôt à la traiter avec des produits pharmaceutiques », explique-t-il lors d’une interview pour American Thought Leaders d’EpochTV. « C’est un fabuleux moyen de faire de l’argent. »

Le système médical forme les médecins à utiliser des médicaments pour traiter les maladies au lieu d’essayer de s’attaquer à la cause profonde et beaucoup de médicaments prescrits afin de traiter ces maladies courantes ont en réalité très peu de bénéfices pour beaucoup d’effets secondaires.

« Selon moi, le système actuel est corrompu à un stade irréversible. Nous devons partir de zéro et établir une [médecine] alternative en parallèle. Déployons simplement notre propre système libre de toute influence de l’industrie. Nous n’aurons pas de pharmacies qui nous diront quels médicaments donner et à quel moment. Nous n’aurons pas avoir de commissions de directives pour dire aux médecins comment pratiquer. »

En plus de la surprescription de médicaments, le système médical donne l’autorité à de petits groupes de spécialistes qui, par le biais de « directives », dictent ensuite à chaque médecin les traitements ou les médicaments à prescrire à leurs patients, explique le Dr Amerling.

Une femme présente une boîte de pilules pour son asthme et son hypertension artérielle à New York le 12 octobre 2004. (Spencer Platt/Getty Images)

Conseils d’experts

La pyramide nutritionnelle de la Food and Drug Administration (FDA) est un exemple d’orientation émise par un petit groupe de spécialistes qui a été largement adoptée par le système médical, poursuit le Dr Amerling. Le régime alimentaire recommandé par la FDA est riche en hydrates de carbone, en sucres, en mauvaises huiles et en mauvaises graisses, donc en définitive il toxique pour le corps, ajoute-t-il.

Dans les années 1950 et 1960, à l’époque ou le Dr Amerling était encore enfant, il n’y avait pas de directives nutritionnelles de la FDA.

« Et tout le monde était mince. À cette époque, on remarquait les personnes obèses. Aujourd’hui, si vous êtes mince, c’est là qu’on vous remarque. Alors, qu’est-ce qui a changé ? »

Ce qui a changé, c’est l’apparition des directives diététiques de la FDA, incitant tout le monde à abandonner les graisses animales, poursuit le Dr Amerling.

« Comme ils ont retiré une grande partie des graisses saines des aliments, ceux-ci n’avaient plus bon goût, alors ils ont tout amplifié avec du sucre et du sirop de maïs à haute teneur en fructose, et ils ont créé un environnement alimentaire très toxique qu’il est très difficile d’éviter. »

La grande majorité des Américains ont une alimentation riche en glucides et en sucre, ce qui, pour la plupart des gens, entraîne une prise de poids et un syndrome métabolique, tous deux liés au diabète de type 2 et à l’hypertension, continue le médecin. Selon les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), l’obésité est en augmentation et le taux était proche de 42% en 2021. Si on inclut tous les adultes en surpoids, ce chiffre passe à 70%. De nombreux aliments achetés en magasin contiennent du sirop de maïs à haute teneur en fructose, qui est particulièrement toxique pour l’organisme.

Selon les travaux du Dr Robert Lustig, la consommation de produits contenant du sirop de maïs à haute teneur en fructose, en particulier dans les boissons gazeuses, est la principale cause de maladies chroniques et de décès. (Benjamin Chasteen/Epoch Times)

« Le fructose est métabolisé dans le foie exclusivement, principalement en triglycérides (graisses), qui finissent par se déposer dans le foie. » Cela provoque la stéatose hépatique et le syndrome métabolique, qui est un état de résistance à l’insuline et de forte insuline.

Epoch Times a contacté la FDA pour une demande de commentaires.

Le bien-être par le régime alimentaire

« Dans la Wellness Company, nous essayons de faire en sorte que les gens abandonnent les médicaments et adoptent des habitudes alimentaires saines. »

Alors qu’il exerçait à l’hôpital Beth Israel de New York en tant que néphrologue à plein temps, et qu’il ne voyait aucune amélioration chez ses patients avec les médicaments qui leur étaient prescrits, le Dr Amerling a commencé à chercher la cause de leur problème dans leur régime alimentaire. Il a alors découvert le livre sur le régime Atkins, riche en protéines.

« J’ai commencé à donner ce livre à des patients atteints de diabète de type 2, et ils ont pu se passer de leurs médicaments et améliorer leur état. Cela m’a vraiment ouvert les yeux. »

« Il y a une surprescription massive, surtout chez les personnes âgées, où elle est flagrante. Si on s’attaque aux causes sous-jacentes, on peut se débarrasser des médicaments.  » C’est une des principales stratégies de la Wellness Company et du Dr Amerling lui-même depuis de nombreuses années.

La relation médecin-patient est primordiale

« Si on rejette cette notion selon laquelle il existe des spécialistes qui peuvent décider de ce qui est vrai, alors on peut faire ce que l’on souhaite, et c’est l’essence même de la médecine hippocratique », qui consiste à « pratiquer pour le bien du patient, selon son meilleur jugement et notre meilleure capacité ».

Le serment d’Hippocrate ne consiste pas seulement à suivre les directives, mais à prendre des décisions en fonction des besoins propres à chaque patient.

Les médecins de l’industrie médicale ont « cédé leur autorité à des organismes centraux de prétendus spécialistes, qui ont tous un programme à valider ».

De nouvelles lois, comme celles récemment adoptées en Californie, qui interdisent aux médecins de parler ouvertement à leurs patients des risques et des avantages des traitements sans être accusés de désinformation et de perdre leur licence, contribuent à miner la confiance entre médecins et patients et à détruire la profession médicale, estime le Dr Amerling.

Manque d’intégrité scientifique

Un certain nombre de facteurs ont contribué à la destruction de la médecine, notamment la perte d’autonomie des médecins, explique-t-il.

« Les médecins ont perdu le contrôle de leurs pratiques. Ils les ont confiés à des sociétés et à de grandes compagnies d’assurance, si vous voulez, et ils ont arrêté de pouvoir facturer directement leurs services. »

Puis ils ont perdu leurs racines scientifiques.

Le Dr Amerling fait une distinction entre la « médecine scientifique » et la « médecine fondée sur des preuves », aussi nommée « médecine factuelle ».

La médecine fondée sur des preuves (evidence based medecine) a été créée par deux médecins canadiens qui ont développé un système hiérarchique pour évaluer les meilleures preuves et ensuite incorporer ces preuves dans la pratique médicale.

Le problème est de savoir qui décide de ce que sont les meilleures preuves, explique le Dr Amerling, et l’industrie pharmaceutique domine tout le processus en parrainant les études visant à tester les nouveaux médicaments.

Il cite les travaux de Leemon McHenry, coauteur du livre The Illusion of Evidence-Based Medicine : Exposing the crisis of credibility in clinical research. [L’illusion de la médecine fondée sur les preuves : exposer la crise de crédibilité de la recherche clinique, ndt.]

Selon le Dr Amerling, la majorité des spécialistes qui rédigent les lignes directrices de la médecine fondée sur les preuves sont payés par l’industrie pharmaceutique en tant que consultants, conférenciers et chercheurs. La base de données sur laquelle reposent ces directives est corrompue et ne peut être utilisée pour pratiquer la médecine.

« On peut inventer des preuves ou trouver des preuves pour n’importe quelle hypothèse, mais ce n’est pas de la science. »

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