Défenseur des animaux, amendes et peines durcies… portée par 152 députés, une proposition de loi pour améliorer le bien-être animal

Par Epoch Times avec AFP
29 juillet 2020 10:34 Mis à jour: 30 juillet 2020 17:33

Augmenter les amendes et les peines, encadrer l’élevage… Une proposition de loi publiée au Journal officiel vise à améliorer le bien-être animal et la création d’un « défenseur des animaux ».

Le 26 juillet dernier, le Premier ministre Jean Castex annonçait la liste complète de son équipe, mais aucun secrétaire d’État à la condition animale n’avait été nommé. Le 29 juillet une proposition de loi a donc été publiée au Journal officiel qui vise à améliorer le bien-être animal par une réforme de l’arsenal juridique et la création d’un « défenseur des animaux ».

Portée par 152 députés, cette proposition de loi – qui extrait les mesures législatives du rapport de mission gouvernementale du député LREM des Alpes-Maritimes Loïc Dombreval, – « durcit et harmonise » des sanctions pénales pour actes de maltraitance dans un pays qui compte plus de 63 millions d’animaux de compagnie.

5 ans de prison et 75 000 euros d’amende pour torture et barbarie

Au sommet de cet édifice pénal, le texte aménage la possibilité d’une aggravation des peines pour les sévices les plus graves allant jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende quand ils sont caractérisés par la torture et la barbarie. Ces peines seraient systématiquement assorties d’une interdiction de détenir un animal. « C’est la peine principale, au-delà de l’amende et des peines de prison éventuelles », a commenté Loic Dombreval.

Ce texte construit une politique de prévention des maltraitances et de l’abandon. Il suggère « un niveau de connaissance minimal sur la physiologie et le comportement des animaux pour l’acquisition d’un premier chat ou chien », sanctionné par une attestation de connaissances ou d’un certificat de capacité, selon des modalités fixées par décret. « Un volet éducatif », selon M. Dombreval.

3 ans de prison et 45 000 euros d’amende pour mauvais traitements

Il durcit aussi la réponse pénale existante quand un professionnel de l’animal exerce, ou laisse exercer, des mauvais traitements envers des animaux placés sous sa garde, punissant ce type de mauvais traitements de 3 ans de prison et de 45 000 euros d’amende. Le texte prévoit aussi la création d’un stage de sensibilisation à la prévention et la lutte contre la maltraitance animale, « de la pédagogie de la peine, comme il en existe sur d’autres types de maltraitances ».

Pour gérer au mieux la surpopulation féline, le texte prévoit de rendre obligatoire le statut du chat libre, en imposant la stérilisation des chats non destinés à la reproduction à l’âge de 6 mois.

Il vise aussi à supprimer la catégorisation des chiens « dits dangereux », fondée sur des critères morphotypaux et raciaux, lui substituant l’objectivisation des critères d’une catégorisation comportementale. « La catégorisation basée sur la race de l’animal ça ne marche pas », affirme Loïc Dombeval. « Le chien sera évalué à un an par un véto et classé selon une grille de dangerosité ».

Fin des ventes d’animaux en animalerie

Ce texte veut encore mettre fin à la vente des animaux en animalerie, sur Le bon coin ou Facebook. « L’élevage et l’acquisition d’un animal de compagnie, être sensible, doivent être régis par des règles propres, distinguant l’animal de compagnie d’une marchandise comme les autres ».

 

Le saviez-vous ? 
Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.