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Des CRS pour nourrir les poules de Yaël Braun-Pivet ? La polémique qui fait réagir William Thay

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La présidente de l'Assemblée nationale, Yael Braun-Pivet, à l'Assemblée nationale à Paris, le 1er juillet 2025.

Photo: Crédit photo JULIEN DE ROSA/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

La présidente de l’Assemblée nationale – accusée d’avoir demandé aux policiers chargés de sa protection de nourrir ses poules pendant ses vacances – a provoqué la polémique. Cette information, qui a fait réagir le politologue William Thay, a été fermement démentie par son entourage.
William Thay, politologue et président du think tank Le Millénaire, a déclaré ce jeudi dans l’émission « Trina Mac-Dinh et vous » qu’Emmanuel Macron ne s’était pas bien entouré politiquement. Cette prise de position faisait suite aux révélations du Canard enchaîné selon lesquelles Yaël Braun-Pivet aurait demandé aux forces de l’ordre de nourrir ses poules durant ses vacances en famille.
« Des élus qui sont de plus en plus mauvais »
Comme la compagnie de CRS chargée de protéger la maison de Yaël Braun-Pivet, dans les Yvelines, n’est pas censée s’occuper de ses poules, cette affaire relance le débat sur l’usage de l’argent public, souligne William Thay.

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Selon lui, les citoyens français « payent de plus en plus cher pour des élus qui sont de plus en plus mauvais et qui obtiennent de moins en moins de résultats ». « Il y a une vraie polémique sur le salaire des élus », a-t-il affirmé, dénonçant le fait que « le niveau de vie » de ceux-ci « a progressé plus vite que celui de la moyenne de la population ».
Il a par ailleurs indiqué que beaucoup d’élus locaux font « une confusion entre les moyens de l’État et leurs moyens personnels », prenant pour illustrer son propos ceux qui demandent à leur secrétaire de faire leurs courses.
« Comme s’ils n’avaient pas assez de travail »
Dans l’émission « Trina Mac-Dinh et vous », le politologue a également rappelé qu’Emmanuel Macron avait promis de prendre le meilleur de la gauche et de la droite. « Mais au final, en termes de pratiques politiques, peut-être qu’il a pris ce qu’il y avait de pire de la gauche et peut-être ce qu’il y avait de pire de la droite », a-t-il encore lancé.
En citant l’exemple de Yaël Braun-Pivet, il a jugé « étonnant » que la femme politique, qui affirme venir de la gauche et donc être « attaché au service public », demande à des fonctionnaires de l’État « d’assurer des tâches de domestique ». Selon lui, cela montre à la fois qu’elle n’a pas de « considération » pour les forces de l’ordre qui « dédient leur vie » à assurer sa sécurité, et que c’est « comme s’ils n’avaient pas assez de travail » ou que ce n’était pas « un travail exigeant », a-t-il dénoncé.

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L’entourage de Yaël Braun-Pivet dément
Contacté par Le HuffPost, l’entourage de Yaël Braun-Pivet a démenti catégoriquement avoir sollicité les forces de l’ordre pour nourrir ses poules. « Ce n’est pas vrai. Il n’a jamais été demandé ça », a certifié une source proche de la présidente de l’Assemblée. Et d’ajouter : « Je ne sais pas d’où sort cette information. »
La présidente de l’Assemblée nationale bénéficie, depuis l’automne 2023, d’une protection policière renforcée, assurée par la CRS 1, unité prestigieuse spécialisée dans l’escorte de personnalités et les missions de haute dignité. Cette mesure a été décidée après qu’elle a reçu des menaces de mort à caractère antisémite.
En avril 2025, elle avait révélé sur X certains de ces messages, dont l’un appelant à « éliminer cette juive » avant une séance de dédicaces à Bordeaux. « Des menaces de mort, une haine assumée, un antisémitisme immonde. Je n’ai jamais cédé à l’intimidation », avait-elle affirmé, promettant que rien ne l’empêcherait de rencontrer les Français ni de défendre les valeurs de la République.