Des dizaines de tonnes de boulettes de paraffine ont été découvertes ce weekend échouées sur la plage entre Le Crotoy dans la Somme et Marck-en-Calaisis dans le Nord. Au total, près de 115 km de plage sont souillés.
C’est lors de l’une de leurs prospections régulières sur la plage de Quend que Grégory Flament et Mickaël Fasquel, du réseau associatif de sentinelles Info littoral propre ont découvert le désastre samedi dernier : des milliers de boulettes de paraffine échouées sur le sable.
L’association recommande de ne pas y toucher: « N’y touchez pas, ou tout au plus remontez-les avec les moyens du bord tout en haut de la plage pour qu’elles échappent à la marée, car, dans la mer, elles finissent par être pulvérisées en particules de plus en plus fines et absorbées par la faune marine. De plus, elles peuvent contenir des substances dangereuses. »
La Préfecture de la Somme recommande également «de ne pas toucher aux boulettes sans être munis de gants. Il n’y a pas de risque au niveau respiratoire. Si un risque existe, ce n’est qu’au niveau du contact avec les mains. » Les mairies du secteur ont été prévenues, « pour organiser le nettoyage des plages».
Quelle est l’origine de ces boulettes de paraffine ?
La paraffine est un produit issu de pétrole et transporté en cuve par bateaux. En juillet 2017, des vacanciers avaient également découvert une pollution d’étranges boulettes jaunes – qui se sont avérées être de la paraffine, sur de nombreuses plages de la Côte d’Opale entre Camiers et le Cap Gris-Nez s’étendant sur une quarantaine de kilomètres. Deux autres cas avaient été détectés dans la région la même année.
Il s’agit donc vraisemblablement des bateaux qui déversent leur cargaison ou qui effectuent des dégazages sauvages au large des côtes. « Les circonstances peuvent montrer (clairement) que c’est tel bateau ou tel bateau », explique Jonathan Henchart à LCI, président de l’association Seamer. « Mais ce n’est pas suffisant pour porter plainte, il faut avoir une image du bateau en train de déverser cette substance ».
Les poursuites contre les pollueurs sont ainsi quasiment impossible, d’autant plus si cela se passe la nuit.
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