Doubs : un couple de retraités s’installe dans une cabane pour fuir les trafiquants de drogue au pied de leur immeuble

Par Emmanuelle Bourdy
17 octobre 2021 10:23 Mis à jour: 17 octobre 2021 10:23

En raison de trafics de drogues et d’une insécurité grandissante dans leur immeuble, Jacques et Antoinette, un couple de retraités résidant à Audincourt (Doubs), ont décidé de fuir leur logement pour aller se réfugier… dans une cabane sensée abriter des outils de jardinage et des semis.

Ils n’en pouvaient plus de l’ambiance toxique au pied de leur immeuble, à Audincourt, une commune d’un peu plus de 14 000 habitants. Le couple a donc décidé de trouver un autre logement pour fuir les tensions.

L’ambiance s’est « dégradée » avec l’arrivée d’« individus extérieurs » !

Un jour, Jacques, un retraité de 75 ans, a fait une remarque à « deux gamines de 14 ou 16 ans », qui fumaient un joint dans le hall de son immeuble à Audincourt, relate L’Est républicain. Mais après ça, le septuagénaire a retrouvé sa camionnette incendiée. Cela a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, l’ambiance s’étant déjà passablement « dégradée » avec l’arrivée d’« individus extérieurs » qui ont pris cet immeuble pour un lieu de revente de drogue trois mois plus tôt.

Antoinette, l’épouse de Jacques âgée de 80 ans, raconte que « l’insécurité était telle » qu’elle en avait « perdu le sommeil », rapporte encore L’Est républicain. Le couple, qui était locataires depuis une trentaine d’années dans ce logement, a donc décidé de quitter les lieux pour aller s’installer à la campagne, loin de ce « climat toxique ». C’est dans une cabane équipée en eau et en électricité, située au beau milieu de 30 ares de terrain, que le couple a décidé de résider.

Ils ont peur que leur appartement soit squatté en leur absence

Jacques consacre désormais ses journées au jardinage et s’occupe de ses poules. Il entretient également ses arbres fruitiers. Mais Jacques et Antoinette craignent que leur logement, désormais inoccupé mais dont ils règlent toujours les loyers, ne soit squatté. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à l’un de leurs voisins. La porte du logement de ce dernier a été enfoncée et des squatteurs se sont installés chez lui.

Les trafics de drogue au pied des immeubles sont en plein essor, un triste constat que font les maires des communes victimes de ce fléau. Pour lutter contre cette tendance, notamment à Nice, le règlement de copropriété du principal bailleur social de la ville a été modifié. Cela lui permet désormais d’expulser des locataires qui seraient impliqués dans de tels trafics. Seul hic, ce sont parfois des personnes extérieures à la copropriété qui sont mises en cause, comme c’est le cas dans l’immeuble de Jacques et Antoinette.

Pour l’heure, le gestionnaire de l’immeuble du couple d’Audincourtois a été prévenu, de même que le maire de la commune, qui s’est chargé d’en informer la police. Le couple souligne que s’il réintègre son logement, « ça sera juste pour déménager », car pour eux, il n’est pas concevable de revivre l’enfer qu’ils viennent de fuir.


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