Egypte: près de 500 jihadistes présumés tués depuis février (armée)

-Une photo prise le 26 juillet 2018 montre des policiers égyptiens conduisant sur une route menant à El-Arish, capitale de la province du Nord-Sinaï. La vie reprend à El-Arish, dans le nord du Sinaï, où l'armée égyptienne est en guerre contre les djihadistes. Photo KHALED DESOUKI / AFP / Getty Images.
L’armée égyptienne a annoncé mercredi avoir tué 27 djihadistes présumés depuis début novembre, ce qui porte à environ 500 le nombre de combattants abattus en dix mois dans le cadre d’une opération menée dans le Sinaï (est) contre le groupe Etat islamique (EI). Une vaste campagne « antiterroriste » baptisée « Sinaï 2018 » a été lancée le 9 février, après une attaque attribuée par les autorités à l’EI, qui avait fait plus de 300 morts dans une mosquée dans le nord de la péninsule.
Selon le colonel Tamer el-Refaï, porte-parole de l’armée, 27 djihadistes présumés ont été tués depuis le 1er novembre, 403 suspects arrêtés, 61 véhicules tout-terrain détruits et 342 caches démolies par l’armée dans le Sinaï du centre et du nord. Un soldat a été tué durant la même période, a ajouté M. Refaï dans une vidéo diffusée sur sa page Facebook officielle. Au total, plus d’une trentaine de soldats sont morts dans le cadre de l’opération, selon des chiffres publiés précédemment.
« Les opérations conduites par l’armée ont mené à l’élimination de trois individus extrêmement dangereux », a ajouté la vidéo. « Ils possédaient de nombreuses armes, munitions et appareils de communication ». Depuis la destitution par l’armée en 2013 du président islamiste élu Mohamed Morsi à la faveur de grandes manifestations contre ce dernier, des centaines de policiers, de soldats mais aussi de civils ont été tués dans des attaques djihadistes.
Des ONG ont dénoncé à plusieurs reprises les conséquences sur la population civile de la campagne menée dans le nord et le centre du Sinaï. L’armée affirme de son côté que la population soutient ses opérations et qu’elle reçoit une assistance humanitaire. La presse n’est pas autorisée à se rendre librement dans la zone couverte par « Sinaï 2018 » mais l’armée a organisé en juillet une rare visite à al-Arich, chef-lieu du Nord-Sinaï, destinée aux médias étrangers.
Articles actuels de l’auteur
0
Commentaires
Pas encore de commentaires - écrivez le premier commentaire sur cet article.









