Épinglé pour des revenus cumulés de 30 000 euros par mois, Jacques Toubon « ne comprend pas que ça choque »

Haut fonctionnaire et homme politique français, Jaques Toubon a exercé différents mandats pendant sa carrière avant d’être nommé Défenseur des droits par François Hollande en 2014. Crédit: GEOFFROY VAN DER HASSELT/AFP/Getty Images.
Interrogé sur RTL le 17 janvier, Jacques Toubon est revenu sur la polémique née des révélations du Canard enchaîné qui affirmait cette semaine que l’ancien ministre de la Justice cumulait près de 30 000 euros de revenus répartis entre son salaire de Défenseur des droits et les pensions de retraite liées à ses anciennes charges.
Le Défenseur des droits est perplexe. Malgré la crise qui secoue le pays depuis plusieurs semaines et la pauvreté qui frappe près de 9 millions de Français, il ne comprend pas que le montant cumulé des émoluments qu’il perçoit ait pu choquer l’opinion publique.
Épinglé par les journalistes du Canard enchaîné le 16 janvier, Jacques Toubon toucherait en effet plusieurs pensions issues des différentes charges qu’il a assumées pendant sa carrière, en plus du salaire de 15 725 euros mensuels qui lui échoit en tant que Défenseur des droits.
Si le haut fonctionnaire n’a pas confirmé le chiffre de 30 000 euros de revenus mensuels avancé par Le Canard enchaîné, il a néanmoins admis percevoir plusieurs pensions, fruits de « 44 ans au service de l’État ».
« Je touche un salaire [de médiateur de la République] qui est inscrit dans le budget et qui a été fixé en 2011 lorsque le Défenseur des droits a été créé. Et d’autre part, depuis 2006, je touche une pension de fonctionnaire, une pension de parlementaire et une pension de conseiller de Paris pendant 25 ans », a ainsi expliqué M. Toubon sur RTL.
« Je ne comprends pas que ça choque, parce que je rappelle que ce que je fais est un travail à plein temps pour lequel je suis rémunéré conformément aux règles», conclut l’ancien maire du 13e arrondissement de Paris.
De quoi alimenter la polémique après que Chantal Jouanno a renoncé à piloter le « grand débat national » suite à la divulgation de son salaire de 14 709 euros mensuels en tant que présidente de la Commission nationale.
Si la légalité ne semble pas faire débat, c’est la question de la légitimité qui se pose encore une fois.
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