France: fin d’une fête sauvage ayant réuni 2.500 personnes malgré l’épidémie

Par Epoch Times avec AFP
2 janvier 2021 13:15 Mis à jour: 2 janvier 2021 13:22

Plus de son et des voitures quittant les lieux: la rave party sauvage qui se tenait depuis jeudi soir avec environ 2.500 personnes dans l’ouest de la France pour fêter le Nouvel an, malgré la menace d’une nouvelle flambée de Covid-19 dans ce pays, a pris fin samedi matin.

Dans la nuit de vendredi à samedi, le son de la techno qui retentissait depuis jeudi soir dans deux hangars transformés en boîte de nuit sauvage à Lieuron (au sud de la ville de Rennes), s’est tu.

800 verbalisations effectuées

« A 10H15 (09H15 GMT) ce 2 janvier le site est sous contrôle des forces de l’ordre. Plus de 800 verbalisations effectuées », a tweeté la préfecture. Les verbalisations ont notamment été dressées pour « non respect du couvre-feu, non port du masque et participation illicite à un rassemblement ».

-Un DJ joue de la musique lors d’une soirée dans un hangar désaffecté de Lieuron à environ 40 km au sud de Rennes, le 1er janvier 2021. Photo par Jean-François Monier/ AFP via Getty Images.

Cette fête s’est tenue alors que la France avait décrété un réveillon du 31 décembre sous couvre-feu, dans un contexte de menace d’une nouvelle flambée de Covid-19. Les participants venaient de France mais aussi de l’étranger.

Au petit matin, dès 05H30 (04H30 GMT) selon la préfecture d’Ille-et-Vilaine, les premiers fêtards ont commencé à quitter les lieux.

Les forces de l’ordre, positionnées depuis jeudi soir sur les axes d’accès au site, procédaient au contrôle systématique de tous ceux qui sortaient du périmètre, à pied ou en voiture, a constaté un photographe de l’AFP.

-Les gens quittent une fête sauvage, alors que les gendarmes se tiennent autour, à Lieuron à environ 40 km au sud de Rennes, le 1er janvier 2021. Photo par Jean-François Monier/ AFP via Getty Images.

Les personnes contrôlées étaient notamment interrogées sur la prise de stupéfiants, et leur sensibilité oculaire vérifiée à l’aide d’une lampe.

Contrôles intensifs mis en place

« Les forces de sécurité intérieure, nombreuses cette nuit à ma demande et les contrôles intensifs mis en place, conduisent à l’arrêt de la rave party illégale à #Lieuron sans violence. Nous poursuivons les contrôles et la verbalisation de chaque participant dès son départ du site », a tweeté plus tôt samedi matin le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin.

-Des jeunes quittent une rave de danse après sa rupture par les autorités françaises près d’un hangar désaffecté à Lieuron à environ 40 km au sud de Rennes, le 2 janvier 2021. Photo par Jean-François Monier/ AFP via Getty Images.

Le son a été coupé sur place dans la nuit et au moins un mur de son a été démonté, selon la préfecture du département d’Ille-et-Vilaine. La fête se déroulait dans deux hangars désaffectés, avec deux ambiances différentes à disposition des teufeurs.

Selon la préfecture, la Protection civile et Techno+ (association qui intervient pour la prévention des risques lors des rave) évaluent à « quelques centaines » le nombre de teufeurs toujours sur place samedi matin mais aucun chiffre consolidé n’était disponible.

Environ la moitié du parking où s’étaient garés les fêtards était vide, a constaté un photographe de l’AFP.

Renforts de gendarmerie arrivaient sur place samedi matin

Gérald Darmanin avait convoqué vendredi soir à Paris une réunion sur cette rave avec le préfet et des membres du cabinet afin de parvenir « au rétablissement d’une situation normale », avait-il écrit sur son compte Twitter.

Des renforts de gendarmerie continuaient à arriver sur place samedi matin, a constaté un photographe de l’AFP, resserrant peu à peu, et dans le calme, le dispositif autour du lieu de la fête.

Jeudi soir, les gendarmes avaient tenté en vain « d’empêcher cette installation et ont fait face à la violente hostilité de nombreux teufeurs », avait expliqué la préfecture vendredi.

Lors de ces affrontements « un véhicule de la gendarmerie a été incendié, trois autres dégradés et les militaires ont essuyé des jets de bouteilles et de pierres, occasionnant des blessures légères », selon cette même source.

-Un gendarme français passe devant une camionnette incendiée après la rupture d’une fête près d’un hangar désaffecté à Lieuron à environ 40 km au sud de Rennes, le 2 janvier 2021. Photo par Jean-François Monier/ AFP via Getty Images.

Faute de pouvoir empêcher la tenue de cette fête sauvage, la préfecture avait déployé les gendarmes aux abords du site. Des secouristes étaient venus sur place pour distribuer gel et masques « afin de limiter les risques de propagation du virus au sein du rassemblement » interdit par arrêté préfectoral.

Nouvelle flambée de l’épidémie

Cette fête sauvage a eu lieu alors que la France est sous la menace d’une nouvelle flambée de l’épidémie de nouveau coronavirus que les autorités tentent d’empêcher avec un couvre-feu renforcé ce weekend dans 15 départements.

Le nombre de contaminations se situait vendredi à nouveau aux alentours de 20.000 en 24 heures, selon Santé Publique France, qui fait état de 133 nouveaux décès, portant le total à près de 64.800.

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