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Gaza : Emmanuel Macron prône pour « une mission de stabilisation sous mandat de l’ONU »

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Le président Emmanuel Macron.

Photo: LUDOVIC MARIN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Emmanuel Macron a réitéré lundi sa proposition d’une « mission de stabilisation sous mandat de l’ONU » pour sécuriser la Bande de Gaza, dénonçant « un désastre annoncé » et « une fuite en avant dans la guerre permanente » après l’annonce d’un plan israélien de conquête de la ville de Gaza. Néanmoins, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré tenir en partie responsable le président français de l’échec des négociations entre Israël et l’organisation terroriste Hamas.
L’annonce faite par les autorités israéliennes « d’une expansion de son opération à Gaza ville et aux camps de Mawasi et d’une réoccupation par Israël constitue un désastre annoncé d’une gravité sans précédent et une fuite en avant dans la guerre permanente », a déclaré le président français, selon l’Élysée.
Les otages israéliens et les populations de Gaza « vont continuer d’être les premières victimes de cette stratégie », a-t-il ajouté.
Le président français réagissait pour la première fois au projet du gouvernement de Benjamin Netanyahu de prendre le contrôle de la ville de Gaza et de cibler les derniers bastions de l’organisation terroriste Hamas, un plan qui a suscité de vives critiques à travers le monde. Le Premier ministre israélien affirme de son côté que cette option est « le meilleur moyen de terminer la guerre » contre le Hamas à Gaza.
Emmanuel Macron propose « une coalition internationale sous mandat de l’ONU », « la priorité » pour « lutter contre le terrorisme, stabiliser Gaza, soutenir ses populations et mettre en place une gouvernance de paix et de stabilité ».
« Nous en avons posé les seules bases crédibles avec l’Arabie saoudite à New York, en obtenant pour la première fois un appel unanime à un désarmement du Hamas et à la libération des otages par les acteurs régionaux », a-t-il ajouté.
L’idée d’une telle mission avait été avancée le 30 juillet lors d’une conférence à l’ONU qui avait abouti à une déclaration de 17 pays, dont le Qatar et l’Égypte. Cette mission serait destinée notamment à protéger la population civile, à « soutenir le transfert des responsabilités de sécurité » à l’Autorité palestinienne et à fournir des « garanties de sécurité pour la Palestine et Israël, y compris la surveillance » d’un futur cessez-le-feu, avait-il été décidé.
« Le Conseil de sécurité doit maintenant travailler pour mettre en place cette mission et la doter d’un mandat. J’ai demandé à mes équipes d’y travailler sans tarder avec nos partenaires », a conclu le président Macron.
Mais le secrétaire d’État américain Marco Rubio interviewé le 8 août pour l’émission d’actualité hebdomadaire World Over a déclaré qu’Emmanuel Macron était en partie responsable de l’échec des négociations entre Israël et le Hamas pour arriver à un cessez-le-feu, rapporte Le Figaro.
Emmanuel Macron, responsable de l’échec des négociations ?
Marco Rubio a notamment déclaré dans un extrait de l’interview postée sur X : « Les discussions avec le Hamas se sont effondrées le jour où Macron a pris la décision unilatérale de reconnaître l’État de Palestine. »

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Fin juillet, Emmanuel Macron avait déclaré que la France reconnaîtrait un État palestinien en septembre prochain, une promesse qui avait suscité l’ire d’Israël et les applaudissements du Hamas. Dans son sillage, plusieurs pays occidentaux, dont le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie, ont exprimé la même intention.
« D’autres personnes se sont manifestées, d’autres pays ont déclaré : ‘Eh bien, s’il n’y a pas de cessez-le-feu d’ici septembre, nous reconnaîtrons l’État palestinien’ », explique Marco Rubio, selon le JDD. « Si j’étais le Hamas, j’en conclurais simplement qu’il ne faut pas conclure de cessez-le-feu, car nous pouvons en tirer profit et le présenter comme une victoire. » C’est pourquoi selon Marco Rubio, ces messages « bien que largement symboliques dans leur esprit, ont en réalité rendu plus difficile l’instauration de la paix et la conclusion d’un accord avec le Hamas ».