Le ministre de l’Action et des Comptes publics vient d’annoncer que 40 000 fonctionnaires de la Direction générale des finances publiques (DGFiP) auraient droit à une prime exceptionnelle dès le mois de février.
Gérald Darmanin va récompenser les fonctionnaires du fisc ayant permis un passage « sans bug » au dispositif de prélèvement à la source.
Une enveloppe de 8 millions d’euros destinée à saluer le labeur « très important et méritant » et à compenser « la petite surcharge de travail » de 40 000 agents de la DGFiP.
« Il faut récompenser le mérite et les gens qui travaillent beaucoup », a souligné le ministre au cours d’un déplacement à Lyon mardi dernier.
En visite dans un centre des impôts de #Lyon, je rencontre les agents qui répondent à toutes vos questions sur le #prelevementalasource ! Je vous réponds aussi mais je suis encore en formation 😉 pic.twitter.com/h7zYFWgAlm
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) 8 janvier 2019
« Les choses se passent comme elles doivent se passer, sans difficultés majeures, même si on ne change pas les habitudes d’un siècle en quelques heures », a précisé M. Darmanin à propos du passage au prélèvement à la source en vigueur depuis le début de l’année.
Les 40 000 agents des impôts fournissent un travail très important et méritant pour mettre en œuvre le #prelevementalasource. Ils recevront en février une prime de 200€ nets. Merci à eux pour leur travail, je continuerai de venir à leur rencontre tout au long du mois de janvier. pic.twitter.com/YPgHOLbCCZ
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) 8 janvier 2019
Si les syndicats avaient jusqu’ici « respecté le service public » en ne déclenchant aucune grève pendant la mise en place du nouveau dispositif de prélèvement – ce dont G. Darmanin les a d’ailleurs remerciés –, ils ont toutefois accueilli l’annonce du ministre avec une certaine ironie.
« Tous les agents de la DGFiP doivent percevoir la prime ! Allez, encore un effort monsieur le Ministre ! », a ainsi déclaré le syndicat FO-DGFiP dans un communiqué.
Pour Anne Guyot Welke, représentante de Solidaires, le syndicat majoritaire des fonctionnaires des impôts, limiter cette prime à 40 000 agents reviendrait à « mal connaître la DGFiP ».
Cette responsable estime en effet que la surcharge de travail évoquée par M. Darmanin « s’est répercutée sur les autres agents ».
D’après un rapport de la Cour des comptes publié l’an dernier au mois de juin, la DGFiP comptait plus de 100 000 agents en 2018 pour un budget de près de 8 milliards d’euros.
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