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Guerre en Ukraine : Marina Ovsiannikova, la protestataire de la télé russe, condamnée à une amende et libérée

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La journaliste russe Marina Ovsyannikova.

Photo: : -/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Un tribunal de Moscou a infligé le 15 mars une amende à Marina Ovsiannikova, employée d’une chaîne de télévision russe qui a fait irruption pendant un journal télévisé pro-Kremlin pour dénoncer l’offensive en Ukraine, sans toutefois l’emprisonner.
Reconnue coupable d’avoir commis une « infraction administrative », Mme Ovsiannikova devra payer une amende de 30.000 roubles (environ 250 euros au taux actuel), selon une journaliste de l’agence France Presse (AFP) présente à l’audience.
Âgée de 44 ans, mère de deux enfants, Marina Ovsiannikova s’est illustrée en faisant irruption en direct lundi soir lors du journal télévisé le plus regardé de Russie, sur la chaîne Pervy Kanal, avec une pancarte critiquant l’opération militaire de Moscou en Ukraine et dénonçant la « propagande » des médias contrôlés par le pouvoir.
Les images de ce geste ont fait le tour du monde, nombre d’internautes saluant un acte d’un « courage extraordinaire » dans un contexte de répression contre toute voix critique en Russie.

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Emmanuel Macron offre « une protection consulaire » à Marina Ovsiannikova
Le Président français Emmanuel Macron a indiqué mardi être prêt à offrir « une protection consulaire » à la journaliste russe. « Nous allons lancer des démarches visant à offrir une protection, soit à l’ambassade, soit asilaire, à votre confrère », a-t-il dit devant la presse, ajoutant qu’il aurait « l’occasion lors de (son) prochain entretien avec le Président Poutine de proposer cette solution de manière directe ».

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Passible de prison pour « informations mensongères » sur l’armée russe
Bien que remise en liberté mardi, elle risque encore des poursuites au pénal passibles de lourdes peines de prison.
L’audience de mardi n’était en effet pas directement consacrée à l’action de Marina Ovsiannikova à l’antenne de Pervy Kanal, mais à une vidéo diffusée parallèlement sur internet dans laquelle elle dénonce l’entrée des troupes russes en Ukraine.
Son avocat a déclaré redouter qu’elle soit jugée pour publication « d’informations mensongères » sur l’armée russe, un crime passible d’une peine maximale de 15 ans de prison.