Vandalisme dans le Haut-Rhin : tous les noyers d’un arboriculteur de 70 ans ont été tronçonnés

Par Emmanuelle Bourdy
27 avril 2021 05:07 Mis à jour: 27 avril 2021 05:07

André Strich, un arboriculteur de 70 ans, a été victime d’un acte de vandalisme odieux. En effet, tous ses noyers ont été abattus. L’homme est dans l’incompréhension totale.

Si André Strich a dû faire face à quantité de défis dans sa vie, du haut de ses 70 ans, il n’en revient toujours pas de l’acte de malveillance totale et gratuite dont il a été victime, la semaine dernière. Tous ses noyers ont été décimés, coupés net à un mètre du sol, rapporte France 3 Grand-Est. C’est l’un de ses amis chasseur qui l’a informé de la situation. « Je suis resté sans voix. J’en ai pleuré. Avec tout ce que j’ai déjà subi dans mon métier. Voir ça. J’ai travaillé toute ma vie auprès des arbres, je me suis donné de la peine et là, voilà ce que ça donne. Voilà comment on est récompensé », se désespère le septuagénaire.

Sur les 25 000 arbres que cet arboriculteur avait planté dans les 37 hectares de forêt du domaine familial qu’il exploite à Schweighouse, il n’en reste désormais plus que 1 000. L’arboriculteur a tout d’abord connu « la première grande sécheresse de 1976, puis la tempête de 1999 où [il a] perdu 4 000 Douglas, 2 000 épicéas, puis les violents coups de vent de 2001 ». Il a également été victime de la chalarose, également appelée la maladie du flétrissement du frêne. Par conséquent, « plus de 2 000 stères [sont] tombés par terre, pourris ». Et ce n’est pas tout, car depuis quelques années sévit la sécheresse. « Tous mes arbres sont en train de crever », se désole le vieil homme anéanti par ce drame, qui vient s’ajouter à cette longue liste de catastrophes.

Il y a 20 ans, il avait décidé de planter douze noyers, « une essence difficile à cultiver », a-t-il précisé, les arbres n’ayant pas donné de noix avant l’année dernière, rapporte encore France 3 Grand-Est. L’homme, très fier, avait alors récolté 80 kg de noix. « Je me suis dit que c’était un bel héritage que je laissais là pour les générations futures, pour les promeneurs du dimanche », espérait-il. Mais ce souhait a été réduit à néant, en quelques coups de tronçonneuse.

« Je ne me connais pas d’ennemis, pas de rivaux, dans ce métier on se serre les coudes. Il le faut. C’est incompréhensible », se mortifie encore l’homme. « C’est criminel. Je cherche tout le temps qui aurait pu me faire ça. Je deviens suspicieux. Et si c’était celui-là ou tiens celui-ci ? C’est comme dans les films policiers », déclare-t-il.

L’arboriste explique qu’il va tenter de tailler les noyers coupés, car « c’est une espèce d’arbre qui peut repousser », précise-t-il. « Peut-être en les soignant bien, je pourrais en sauver quelques-uns. Pas tous, c’est certain », ajoute André qui devra de nouveau attendre dix ans pour pouvoir de nouveau récolter des noix. En attendant, il a porté plainte à la gendarmerie, même s’il n’y croit pas beaucoup.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.