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Heineken annonce la fermeture de sa brasserie de Schiltigheim, 220 emplois menacés

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Photo: : Fotorech/Pixabay

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Durée de lecture: 3 Min.

Le brasseur Heineken a annoncé lundi la fermeture, « dans les trois ans », de sa brasserie de Schiltigheim (Bas-Rhin) dans un contexte de « baisse des parts de marché », et un plan d’investissement de 100 millions d’euros pour les sites de production de Marseille et Mons-en-Baroeul (Nord).
La fermeture de la brasserie alsacienne menace 220 postes. « Le dialogue social sera la priorité des prochains mois », fait savoir dans un communiqué le groupe, qui ambitionne de parvenir à un « accord collectif » autour d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).
Le groupe justifie l’arrêt de cette activité par « les nombreuses contraintes auxquelles est soumis le site », son enclavement en centre-ville qui « empêche tout agrandissement », ses « coûts de production trop importants du fait de certains équipements vétustes » et sa « stratégie de diversification industrielle qui n’a pas porté ses fruits ».
Les volumes produits à Schiltigheim seront transférés vers les deux autres sites de production français, à Mons-en-Baroeul et Marseille. Ces deux sites bénéficieront d’un plan d’investissement de 100 millions d’euros en vue notamment de leur agrandissement et de « l’amélioration de la performance environnementale ».
« Ce projet de concentration de notre outil de production sur deux brasseries au lieu de trois actuellement est nécessaire pour assurer notre compétitivité en France à long-terme », a déclaré Pascal Gilet, PDG d’Heineken France, cité dans le communiqué. « Nous examinerons également avec attention toute offre de reprise du site qui pourrait être proposée ».
Un contexte de « baisse des parts de marché »
La bière de marque Fischer, brassée en Alsace « depuis 1821 » et dont l’identité alsacienne est devenue un argument marketing, restera produite localement, dans une « micro-brasserie ».
Cette annonce de fermeture s’inscrit dans un contexte de « baisse des parts de marché » pour Heineken, causée par « l’augmentation du coût des matières premières et de l’énergie », l’impact de la crise sanitaire sur « le secteur des cafés-hôtels-restaurants », et une « concurrence accrue », notamment par l’augmentation du nombre de micro-brasseries.
Heineken, deuxième plus gros brasseur mondial derrière AB InBev, avait enregistré en 2021 un bénéfice net de 3,32 milliards d’euros, après avoir essuyé des pertes à hauteur de 204 millions d’euros en 2020, année marquée par la pandémie de coronavirus.
Fondé au XIXe siècle à Amsterdam, Heineken produit et vend plus de 300 marques de bière et de cidre, dont Heineken, Strongbow et Amstel, et emploie plus de 85.000 personnes à l’échelle mondiale.