Hongrie: Orban en meeting dénonce l’attitude « ennemie » de l’Union européenne

Par Epoch Times avec AFP
23 octobre 2021 21:15 Mis à jour: 23 octobre 2021 21:21

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, en meeting à Budapest à six mois des législatives qui s’annoncent serrées, a dénoncé samedi l’attitude de l’Union européenne envers son pays et la Pologne, digne de l’URSS selon lui.

« L’Union européenne nous parle et se comporte avec nous et les Polonais comme des ennemis », a-t-il lancé, devant une foule de sympathisants, massés pour un rassemblement à l’occasion de la fête nationale qui commémore le soulèvement de la Hongrie contre l’URSS en 1956.

« Bruxelles ferait bien de comprendre que même les communistes n’ont pas réussi à nous avoir. Nous sommes le David que Goliath ferait mieux d’éviter », a-t-il ajouté, affichant son soutien à Varsovie dans le conflit qui l’oppose à Bruxelles sur l’indépendance des tribunaux et la primauté du droit européen.

Plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient fait le déplacement et défilé auparavant dans la rue de la capitale. Parmi les participants à la marche, certains venaient de Pologne, agitaient des drapeaux polonais, et même pour l’un, une pancarte proclamant « Bruxelles = dictature ».

Une bataille extrêmement serrée en avril 2022

Le dirigeant souverainiste de 58 ans, au pouvoir de 1998 à 2002 et sans discontinuer depuis 2010, doit compter depuis la semaine dernière avec un challenger de taille, Peter Marki-Zay, 49 ans, maire conservateur de province et vainqueur surprise de primaires de l’opposition dimanche.

Les experts prédisent une bataille extrêmement serrée en avril 2022, comme Viktor Orban n’en a pas connu depuis des années.

MPZ était lui aussi en meeting à Budapest pour la fête nationale et a rassemblé environ 5.000 personnes devant lesquelles il a lancé: « Les gens en avaient ras-le-bol en 1956 et ils en ont ras-le-bol aujourd’hui ! ».

Des soupçons d’ingérences étrangères

Les primaires de l’opposition hongroise, une première dans le pays et un franc succès, ont coalisé six partis d’opposition, toutes obédiences confondues, dans un effort pour unir leurs forces face à un système électoral favorisant M. Orban et son parti de droite, le Fidesz.

M. Orban a mis en garde ses électeurs contre le retour de la gauche, « il n’y a qu’une gauche peu importe comment elle se déguise », a-t-il dit, et distillé publiquement des soupçons d’ingérences étrangères dans le scrutin.

« Quand on aurait eu besoin de leur aide, ils ne sont pas venus. Maintenant, on ne leur a rien demandé et ils sont là », a-t-il ajouté en référence aux appels lancés aux Occidentaux pour aider les Hongrois en 1956.

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