Incendie de Notre-Dame de Paris : trois éléments majeurs de la cathédrale sont toujours menacés

19 avril 2019 17:08 Mis à jour: 19 avril 2019 19:24

Si le commandant de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris avait indiqué « que la structure de Notre-Dame [était] sauvée et préservée dans sa globalité » au soir de l’incendie, le ministre de la Culture a déclaré ce jeudi qu’il restait encore « trois points de fragilité majeurs ».

Selon Franck Riester, la cathédrale Notre-Dame comprend encore trois points particulièrement sensibles qui mobilisent actuellement les équipes dépêchées sur place pour préserver le bâtiment.

La rosace nord en péril

Le premier point d’inquiétude concerne le transept nord de la cathédrale dont le pignon triangulaire d’une quinzaine de mètres n’est plus maintenu par la charpente de la toiture.

« Des travaux importants ont été réalisés cette nuit [dans la nuit du 17 au 18 avril, ndlr] pour faire le frettage de la partie supérieure, une sorte d’étayage avec un dispositif en bois. Il menaçait de s’écrouler », a expliqué le ministre de la Culture sur BFMTV. Si le pignon en question venait à s’effondrer, il pourrait emporter une partie de la façade nord du monument, entraînant avec lui la magnifique rosace de 13 mètres de diamètre du transept.

Merveille architecturale du XIIIe siècle, la rosace du transept nord est consacrée à la glorification de la Vierge. Si elle a beaucoup souffert pendant l’incendie, elle risque aujourd’hui d’être emportée au cas où le pignon triangulaire de plusieurs tonnes qui surplombe la façade de la partie nord du transept viendrait à s’effondrer. Crédit : PATRICK KOVARIK/AFP/Getty Images.

Inquiétudes autour du pignon occidental

Le deuxième point qui alarme les experts concerne le pignon occidental situé entre les deux tours de la cathédrale. « Il est très fragilisé, il penche notamment parce que la statue de l’ange, en haut, est tellement brûlée qu’elle est fendue sur toute la hauteur », a confié Franck Riester. « Une opération qui a lieu aujourd’hui [le jeudi 18 avril, ndlr] vise, via un échafaudage qui va être installé, à sangler cet ange et le retirer », a-t-il précisé.

Surmonté par un ange, le pignon occidental menace de s’effondrer depuis que la charpente sur laquelle il s’appuyait a entièrement disparu. Crédit : ZAKARIA ABDELKAFI/AFP/Getty Images.

Le grand orgue menacé

Enfin, le troisième élément retenant l’attention du locataire de la rue de Valois se rapporte au grand orgue, installé dans la nef de la cathédrale depuis plus de 600 ans.

L’angle de la tour sud « a été tellement chauffé, avec des pierres devenues totalement friables, qu’il y a un risque que les chimères s’effondrent. Si elles s’effondrent elles pourraient mettre en danger le grand orgue qui a pour l’instant été préservé », souligne le ministre. « L’opération pour enlever les chimères est lancée », ajoute-t-il.

Un organiste en train d’officier le 30 juin 2001 dans la cathédrale Notre-Dame à Paris, lors d’une messe solennelle au cours de laquelle 14 prêtres étaient ordonnés. Crédit :  PIERRE-FRANCK COLOMBIER/AFP/Getty Images.

Outre ces trois points d’attention particuliers, il existe encore « trois endroits très problématiques » là où la voûte s’est effondrée : « la nef, du fait de l’effondrement de la flèche, a la croisée du transept, et dans le transept nord ».

« À ces trois endroits la voûte s’est effondrée et il y a un vrai risque qu’elle s’effondre ailleurs, raison pour laquelle des échafaudages vont être aujourd’hui [le 18 avril, ndlr] installés, pour mettre des plateaux pour retirer les gravats qui sont sur la voûte, et très rapidement la bâcher. S’il se mettait à pleuvoir il y aurait une accumulation d’eau, ça pèserait sur la voûte », conclut M. Riester.

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