EUROPE

La chancelière allemande Merkel contre la levée des sanctions imposées à la Russie

septembre 14, 2018 22:30, Last Updated: septembre 14, 2018 22:36
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La chancelière allemande Angela Merkel s’est déclarée vendredi opposée à la levée des sanctions européennes contre la Russie, tant qu’il n’y aurait pas de progrès dans le processus de paix en Ukraine orientale.

« Nous n’envisagerons pas de lever les sanctions à l’encontre de la Russie tant que les accords de Minsk ne seront pas appliqués ou que des progrès ne seront pas réalisés« , a déclaré la chancelière à la presse au cours d’une visite à Vilnius.

Les accords de paix de Minsk, signés en 2015 et parrainés par l’Allemagne et la France, ont permis de freiner les violences et de limiter la zone du conflit qui a fait déjà plus de 10.000 morts dans l’est de l’Ukraine. Jusqu’à présent, « il n’y a aucun progrès substantiel dans le processus de Minsk et cela n’est pas une bonne nouvelle« , a-t-elle insisté.  « La paix et l’intégrité territoriale de l’Ukraine restent un sujet important pour nous tous ici« , a-t-elle encore dit au cours d’une conférence de presse commune avec les dirigeants des trois pays baltes.

Les déclarations de Mme Merkel interviennent au lendemain de la décision du Conseil de l’UE de proroger jusqu’au 15 mars 2019 les sanctions imposées à plus de 150 personnalités russes et des chefs rebelles de l’est de l’Ukraine pour leur rôle dans le conflit.

Interrogée sur le projet du gazoduc Nord Stream 2, qui doit relier la Russie à l’Allemagne en contournant, via la mer Baltique, la Pologne et l’Ukraine par lesquelles transite actuellement le gaz russe, la chancelière a assuré que « l’Ukraine devrait rester un pays de transit » pour cet hydrocarbure.

La présidente lituanienne Dalia Grybauskaite a qualifié le Nord Stream 2 de « projet géopolitique » susceptible de renforcer l’influence russe sur l’UE.  Le projet du gazoduc a provoqué des scissions au sein de l’UE, la Pologne et d’autres Etats de l’Est européen craignant qu’il ne soit utilisé comme un moyen de pression politique et économique par Moscou.

L’approvisionnement en gaz via la Baltique permettrait à l’Allemagne et à d’autres pays européens d’éviter l’acheminement du gaz par l’Ukraine. Dans le passé, la Russie a déjà coupé le transit de son gaz par le territoire ukrainien.

HS avec AFP

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