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La chasse à l’oie cendrée prolongée en février, la LPO contre-attaque

février 4, 2019 12:11, Last Updated: février 4, 2019 12:11
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La chasse à l’oie cendrée, qui s’arrête normalement fin janvier, pourra se poursuivre en février, selon un arrêté publié jeudi et aussitôt attaqué par la LPO devant le Conseil d’État, comme elle l’a déjà fait par le passé.

La date officielle de la fin de la chasse aux oies sauvages en France est fixée au 31 janvier, conformément à une directive européenne de protection des oiseaux migrateurs.

Mais en août, dans le cadre d’une réforme plus large de la chasse, la Fédération nationale des chasseurs (FNC) assurait que le président Emmanuel Macron s’était engagé à accorder une dérogation pour février, « avec un quota de 5 000 oies ».

L’arrêté publié jeudi au JO, qui entrera en vigueur vendredi, prévoit un quota pour tuer 4 000 oies en février dans tout l’Hexagone, sauf l’Alsace. Tout chasseur ayant prélevé une oie cendrée devra l’enregistrer via une application dédiée.

Le ministère de la Transition écologique fait valoir dans l’arrêté que « l’oie cendrée est une espèce dont l’état de conservation est très favorable » au niveau européen et qu’elle cause des dégâts – c’est notamment le cas dans des cultures aux Pays-Bas -, alors qu’un plan de gestion international de l’espèce a été adopté en décembre. Sa population totale est estimée à un million à l’échelle du continent.

L’arrêté prévoit également de repousser « la date de fermeture de la chasse de l’oie des moissons et de l’oie rieuse (…) au 10 février ».

La Ligue de protection des oiseaux (LPO) a immédiatement annoncé avoir déposé deux recours devant le Conseil d’État contre cet arrêté, « l’un visant son annulation et l’autre, plus urgent, demandant sa suspension immédiate ».

La LPO dénonce « le cadeau de trop fait aux chasseurs après la réduction du prix du permis national » ou encore les « piégeages traditionnels » comme la chasse à la glu, alors même que « la France prétend être exemplaire en termes de biodiversité », selon un communiqué.

L’association fait valoir que « les chasseurs sont bien incapables de distinguer les trois espèces d’oies après le 10 février » alors que la chasse se fait à la nuit tombée et que cette activité peut perturber d’autres espèces.

La chasse se fait quand les oiseaux sont à terre, et non en vol, et à l’aide d’appelants, c’est-à-dire des oiseaux vivants captifs chargés d’attirer leurs congénères sauvages, ce qui permet de distinguer les espèces d’oies les unes des autres, répond le ministère.

La LPO s’appuie sur des décisions antérieures du Conseil d’État et rappelle qu’il a confirmé à 11 reprises la date de fermeture de la chasse aux oies sauvages le 31 janvier.

D. S avec AFP

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