La « dernière chance » de Macron qui joue son quinquennat à « quitte ou double » pour la presse

15 avril 2019 03:57 Mis à jour: 15 avril 2019 08:35

Emmanuel Macron annonce ce soir « les chantiers d’action prioritaires et avancera les premières mesures concrètes » après cinq mois de crise des « gilets jaunes » et trois de « grand débat », pour la presse c’est « quitte ou double », la « dernière chance » du quinquennat.

Nombreux sont les éditorialistes à croire comme Yann Marec du Midi Libre qu’Emmanuel Macron va jouer « une sorte de quitte ou double ». 

« Lundi, 20 h: Macron joue son quinquennat » affirment les journalistes du Figaro qui pensent eux aussi que le président « n’a pas le droit à l’erreur ».

Olivier Pirot (La Nouvelle République du Centre Ouest) comme nombre de ses confrères admet qu’« Emmanuel Macron n’aura pas de seconde chance s’il n’arrive pas à s’extraire de la crise des Gilets jaunes par des annonces adéquates. »

Pour Olivier Auguste de L’Opinion, la difficulté est que « chaque participant (au grand débat, ndlr) a semblé attendre du chef de l’Etat qu’il règle ses problèmes personnels ». Ce qui ne l’étonne pas car écrit-il « Macron lui-même a alimenté cet état d’esprit en se mettant en scène en M. Réponse-à-tout. »

Libération affiche en Une un Macron tourné « en même temps » à gauche et à droite sous le titre « Macronie, le grand dilemme ». Laurent Joffrin dans son édito assure qu’« on passe du grand débat au grand dilemme. Il faudra donc pencher d’un côté ou de l’autre, tout en restant en équilibre ».

Dans Le Télégramme, Alain Felice évoque également « l’autre grand débat qui oppose à fleurets mouchetés la macronie de droite et la macronie de gauche. La rançon du ‘en même temps’. »

« Le changement, est-ce maintenant ? » se demande François Ernenwein de La Croix qui précise qu’« alors qu’il prétendait conduire une politique ‘et de droite et de gauche’, Emmanuel Macron va devoir trancher. Sur le terrain politique, sortir de l’ambiguïté ne sera pas facile mais nécessaire », juge-t-il.

De son côté, Pauline Théveniaud du Parisien attend « enfin du concret » et souligne que le président a « interdiction de décevoir ».

« Si le chef de l’État tient à frapper les esprits, il lui faudra être très concret et surtout ne pas jouer les illusionnistes. », suggère Hervé Chabaud de L’Union.

« En ayant suscité des attentes considérables qui ne peuvent que créer déceptions ou aigreurs, il prend un risque considérable, » estime Bruno Dive de Sud-Ouest.

Ce que Patrice Chabanet du Journal de La Haute Marne résume d’un « après le Grand débat, le grand défi. »

« Saura-t-il convaincre les Français qu’il n’est plus le premier de cordée mais un rassembleur ? » s’interroge Jean-Michel Bretonnier de La Voix du Nord en estimant qu’il « est urgent d’envoyer des messages qui témoignent aux Français de la considération. »

« Le patron de l’exécutif peut au moins être persuadé d’une chose: il n’a pas le droit de décevoir et il n’aura pas de deuxième chance, » prévient Jean-François Laville de L’Est Eclair.

Pour Philippe Marcacci de L’Est Républicain, Emmanuel Macron devra « montrer que le Grand débat ne se résume pas à une opération de communication et d’enfumage destinée à contenir l’incendie s’élevant des barricades des gilets jaunes ».

Dans le Républicain Lorrain, Pierre Fréhel trouve lui aussi qu’Emmanuel Macron « est au pied du mur, » et croit que « chacun se demande ce qu’il va sortir de son chapeau. »

Epochtimes.fr avec AFP

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