La neutralité de la Suisse n’est « pas en question », assure son président

Le président de la Confédération suisse Ignazio Cassis assiste à l'ouverture officielle du Forum économique lors de la Conférence sur le redressement de l'Ukraine URC, à Lugano, le 5 juillet 2022.
Photo: : MICHAEL BUHOLZER/KEYSTONE/AFP via Getty Images
Malgré les sanctions prises contre la Russie et son entrée prochaine au Conseil de sécurité de l’ONU, la Suisse « est toujours neutre », a assuré mercredi le président Ignazio Cassis, distinguant « neutralité » militaire et condamnation d’une violation du droit international.
« Bien sûr qu’il y a en Europe un sentiment d’une unité plus forte contre cette agression (de l’Ukraine par la Russie, NDLR) qui nous a tous réveillé d’une situation de paix dont on bénéficiait depuis 70 ans », a déclaré le président en exercice de la Confédération lors d’un entretien avec quelques journalistes au siège de l’ONU à New York.
Mais « la Suisse est toujours neutre, la neutralité de la Suisse n’est pas en question », a-t-il assuré, rejetant notamment l’idée d’un rapprochement avec l’Otan.
« Rapprocher dans le sens d’un pas intermédiaire pour demander un jour de devenir membre, non, pour l’instant ce n’est pas une discussion politique en Suisse ».
« La neutralité est assez simple: on ne prend pas part à une guerre, on n’envoie pas d’armes ou de troupes dans une guerre, et on ne donne pas son territoire pour des armes ou des troupes de parties en guerre, ni on ne participe à une alliance militaire comme l’Otan », a-t-il développé.
Une politique extérieure et de sécurité
Mais « autour de cette neutralité, il y a une politique extérieure et de sécurité », et « condamner la violation du droit international par cette agression militaire russe est une obligation axée sur la Constitution et qui ne lèse en rien la neutralité », a-t-il insisté.
La Suisse a repris les sanctions contre des responsables russes décidées par l’Union européenne après l’invasion de l’Ukraine.
Selon certains observateurs, pour cette raison, Moscou semble estimer que la Suisse n’est plus neutre, position qui serait à l’origine de la pause forcée des pourparlers syriens dont une nouvelle session devait avoir lieu fin juillet à Genève.
« On s’attendait à ce que les Russes ne nous remercient pas des sanctions, c’est une réaction qui était amplement prévisible mais qui ne change en rien la position de la Suisse », a commenté Ignazio Cassis.
Suisse un des membres non permanents du Conseil de sécurité
Pour la première fois depuis son adhésion aux Nations unies il y a 20 ans, la Suisse a été élue en juin pour occuper à partir de janvier un des sièges de membres non permanents du Conseil de sécurité.
Plaidant pour un « renforcement » du traité de non-prolifération des armes nucléaires dont les Etats signataires sont réunis à l’ONU depuis lundi, le président suisse a indiqué que son pays essaierait au sein du Conseil de sécurité de « faire le pont » entre puissances nucléaires et non nucléaires, « avec la crédibilité d’un pays neutre ».
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