La préfète du Puy-de-Dôme « atterrée » par les messages anti-Europe, anti-fonctionnaires et anti-migrants de son mari

Par Paul Tourège
7 décembre 2019 14:54 Mis à jour: 7 décembre 2019 17:03

La représentante de l’État dans le département du Puy-de-Dôme affirme qu’elle « ne partage pas du tout » les opinions exprimées par son mari.

Le 6 décembre, les journalistes du quotidien régional La Montagne exhumaient plusieurs billets publiés sur Twitter par Christophe Clerc, l’époux de la préfète du Puy-de-Dôme, Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc.

Si les journalistes révèlent que le compte de M. Clerc a « une portée confidentielle » avec seulement douze abonnés recensés le 6 décembre, et ne compte qu’un peu plus d’une centaines de billets publiés en moins d’une dizaine d’années, certains d’entre eux s’avèrent particulièrement critiques à l’égard des fonctionnaires, de l’Union Européenne ou des immigrés.

Malgré le fait que le compte Twitter de Christophe Clerc ait été supprimé depuis la parution de l’article des journalistes de La Montagne, le quotidien a pu faire quelques captures d’écran de certains des messages concernés.

« Hier Algérie française, aujourd’hui c’est la France algérienne ! »

En mars 2018, l’époux d’Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc publiait un billet dans lequel il appelait l’État à réagir avec fermeté face à la montée de l’islamisme dans les quartiers : « L’islamisme est dans nos cités en Seine-Saint-Denis et ailleurs dans le pays. Qu’attendons-nous pour ‘passer le karcher’ ? »

Crédit : capture d’écran La Montagne.

En janvier 2019, il s’en prenait de façon virulente aux fonctionnaires : « Ah, si seulement en France Macron virait les incompétents, les champions de l’absentéisme et autres fainéants des fonctions publiques d’État et hospitalière. Cela donnerait un bon indicateur aux élus locaux pour en faire autant dans l’administration territoriale. »

Crédit : capture d’écran La Montagne.

À l’occasion de débordements survenus sur le sol français après une victoire de l’équipe de football algérienne, M. Clerc écrivait également : « Hier Algérie française, aujourd’hui c’est la France algérienne ! »

Le 29 juin, Christophe Clerc réagissait à une publication d’Éric Zemmour qualifiant la droite française de « si bête ».

« Une bande de guignols. Je ne suis pas loin d’en claquer la porte. Les traîtres devraient être passés par un peloton d’exécution », écrivait alors l’époux de la préfète du Puy-de-Dôme.

Crédit : capture d’écran La Montagne.

Au mois de juin encore, Christophe Clerc faisait part de ses vues sur Bruxelles : « Je ne sais plus très bien si l’on doit parler d’Union ou de secte. »

Des opinions personnelles dont l’expression aurait « scandalisé » certains agents des services de l’État du Puy-de-Dôme, selon La Montagne. « C’est hallucinant. On a tous tiqué », affirme ainsi un agent cité par le quotidien régional.

La préfète du Puy-de-Dôme « atterrée » par les opinions de son mari

Contactée par La Montagne le 6 décembre, la préfète du Puy-de-Dôme s’est dite « atterrée » par les billets publiés par son mari.

« Je ne découvre pas qu’il est de droite, mais je ne partage pas du tout ses positions. Sur le fond, les tweets que vous me lisez me révulsent », a-t-elle expliqué.

Si la femme de Christophe Clerc était au courant que son conjoint disposait d’un compte Twitter, elle assure qu’elle en ignorait le contenu et souligne que son époux « n’intervient pas du tout dans sa vie professionnelle ».

« Ce qu’il relaie me semble abject, mais ce sont des choses proférées par des partis politiques autorisés, qui relèvent du débat public », poursuit la préfète.

« Je vais lui demander de fermer ce compte immédiatement. Tout en sachant que j’en subirai les conséquences avec amertume », conclut Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc.

Dans la soirée du 6 décembre, la rédactrice en chef de La Montagne confirmait que le compte Twitter de M. Clerc avait bel et bien été clôturé.

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