La vie d’une Germano-iranienne emprisonnée à Téhéran «en danger», affirme sa codétenue

Par Epoch Times avec AFP
5 juin 2023 13:30 Mis à jour: 5 juin 2023 14:22

La vie d’une Germano-iranienne emprisonnée à Téhéran depuis plus de deux ans est « en danger », a averti dimanche sa codétenue, une célèbre militante iranienne pour les droits humains.

De nationalité allemande et iranienne, Nahid Taghavi, 68 ans, avait été arrêtée en octobre 2020 puis condamnée à 10 ans et huit mois de prison en août 2021 pour appartenance à un groupe illégal et pour propagande contre le régime.

Elle est depuis emprisonnée à Evin, une prison de Téhéran tristement célèbre pour ses conditions de vie extrêmement difficiles. « La vie de Nahid Taghavi, une prisonnière politique, est en danger », a déclaré sur Instagram sa codétenue, la dissidente iranienne Narges Mohammadi, qui a notamment reçu le Prix mondial de la liberté de la presse 2023 Unesco/Guillermo Cano. « Elle peut à peine sortir de son lit », écrit-elle. « Elle va à l’infirmerie, reçoit des piqûres d’un puissant antidouleur puis se remet au lit. » « La douleur est si intense qu’on peut la lire sur son visage. »

Douleurs aux disques cervicaux, diabète et hypertension artérielle

Depuis le début de son incarcération, Mme Taghavi a passé 220 jours en isolement, ce qui a aggravé un problème de disque vertébral dont elle souffrait déjà avant d’être en prison, assure sa codétenue. La prisonnière souffre aussi de douleurs aux disques cervicaux, du diabète et d’hypertension artérielle, ajoute-t-elle sur son compte Instagram. Ce dernier est géré par sa famille vivant en France, qui y poste les informations transmises par Mme Mohammadi lors d’appels téléphoniques à ses proches.

En juillet 2022, Nahid Taghavi avait été autorisée à quitter la prison d’Evin pour bénéficier d’un traitement médical, selon sa fille qui avait alors précisé que sa mère souffrait d’un diabète de type 2 et que son état de santé s’était fortement dégradé après avoir contracté le Covid-19 en 2021.

Un régime qui multiplie les emprisonnements et condamnations à mort

Défenseurs des droits humains et pays européens accusent Téhéran de détenir des dizaines d’étrangers sous des prétextes fallacieux dans une stratégie de prise d’otages pour arracher des concessions à l’Occident. Face à un régime qui multiplie les emprisonnements et condamnations à mort, la marge de manœuvre pour libérer les Occidentaux s’est fortement réduite, selon les experts.

Vendredi, un Danois et deux Irano-Autrichiens ont été libérés par l’Iran après une médiation de la Belgique et d’âpres négociations, une semaine après la libération d’un humanitaire belge.

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