Logo Epoch Times

L’avocat pénaliste parisien Jean-Pierre Versini-Campinchi est décédé

top-article-image

L'avocat Jean-Pierre Versini-Campinchi à son bureau à Paris en 2014.

Photo: JOEL SAGET/AFP via Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 3 Min.

L’avocat pénaliste Jean-Pierre Versini-Campinchi, qui a défendu entre autres Jean-Christophe Mitterrand, Anne Lauvergeon, Bernard Laporte ou le groupe Vinci, est décédé à l’âge de 83 ans, ont annoncé jeudi ses associés Fanny Colin et Alexandre Merveille, confirmant une information de Marianne.
Connu pour ses nœuds-papillons et son franc-parler, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, surnommée « Tonton », avait prêté serment en 1965.
Après plus de vingt ans de droit des affaires et de litiges entre entreprises et commerçants, il est tombé dans la « marmite pénale » à la demande d’un de ses partenaires de poker, avait-il raconté à l’AFP lors d’un entretien en 2020. « Je ne savais rien du pénal, j’ai découvert l’horreur », s’était-il esclaffé, « quand vous faites du droit commercial, ce qui est écrit dans les livres est à peu près appliqué, au pénal non ».
Au cours de sa longue carrière, Me Versini-Campinchi, qui travaillait beaucoup la nuit, a défendu entre autres le géant des travaux publics Vinci, un fils de président, Jean-Christophe Mitterrand, dans l’affaire de l’Angolagate, et, plus récemment, l’ancienne patronne d’Areva Anne Lauvergeon et le patron du rugby français Bernard Laporte. Il a également défendu aux côtés de Me François Saint-Pierre Maurice Agnelet, accusé d’avoir tué Agnès Leroux, la riche héritière niçoise disparue à l’automne 1977 et dont le corps n’a jamais été retrouvé.
« Avocat courageux »

En cliquant sur le bouton Suivant, vous acceptez que le contenu de twitter soit chargé.

« Avocat courageux, il n’hésitait pas à prendre des risques et à défendre les causes les plus difficiles », lui a rendu hommage sur X la bâtonnière du barreau de Paris, Me Julie Couturier. La mémoire du pénaliste a été saluée par plusieurs avocats sur X. « Jean-Pierre Versini-Campinchi osait tout avec grande intelligence et humour ! Triste… », a écrit Me Marie-Alix Canu-Bernard.
Dans son livre Papiers d’identités (Éditions du Cerf) paru en 2020, il racontait en 300 pages ses origines, sa vie et sa carrière en assénant au passage quelques-unes de ses vérités sur la France du XXIe siècle et son système judiciaire. Né le 12 novembre 1939 à Paris d’un père corse et d’une mère antillaise, issu d’une famille d’avocats et de magistrats, il a grandi à Ambleny (Aisne) et se considérait « donc comme gaulois ». « Je suis un vieil avocat. Mais être encore avocat à 80 piges, ça veut dire qu’on a duré. C’est déjà pas mal », avait-il confié à l’AFP en 2020.