Le mannequin Pooja Mor partage ce qui l’aide à garder son équilibre dans le monde du glamour

C'est un coup du sort qui l'a propulsée sous le feu de l'actualité et qui a lancé sa carrière de mannequin

Par Kati Vereshaka
20 août 2018 23:46 Mis à jour: 6 septembre 2019 03:12

Le monde du mannequinat, comme on pourrait l’imaginer, n’est pas pour les timides. C’est un monde où l’on doit offrir une image de soi à la fois sincère et mystérieuse, entre le fait d’être une toile blanche et l’incarnation totale du look d’une marque, et par-dessus tout, le fait d’être intrépide avec juste ce qu’il faut de vulnérabilité.

Si l’on devait créer une telle créature, ce serait beaucoup demander. Pourtant, le mannequin indien Pooja Mor, basé à New York, est tout cela et encore plus.

Le mannequin Pooja Mor à Central Park le 19 avril 2016 (Samira Bouaou/Epoch Times)

Après avoir été repéré – via Instagram – par des gens de Louis Vuitton, beaucoup d’autres grandes marques ont suivi. Elle a marché et posé pour Stella McCartney, Givenchy, Calvin Klein, Alexander McQueen, Tory Burch, Narciso Rodriguez, Roberto Cavalli, Missoni, Jill Stuart et Elie Saab. Elle n’a pas seulement été catapultée sur les défilés et les couvertures de magazines, mais aussi comme figure de la diversité pour les amateurs de mode.

Dans une conversation avec une journaliste d’Epoch Times à Chelsea, Manhattan. Pooja Mor a raconté d’une voix douce, humble et sage, l’étrange concours de circonstances qui l’a propulsée sous les feux de la rampe et a lancé sa carrière.

Une Miss Ahmedabad non planifiée

À l’université où Pooja étudiait en génie informatique, elle s’est impliquée, en tant qu’organisatrice, dans une chasse aux mannequins appelée Fresh Face dans la ville d’Ahmedabad.

Mais tandis que la foule devenait de plus en plus bruyante, elle est montée sur la scène pour freiner leur enthousiasme afin que l’événement se poursuive sans heurts.

Au lieu d’écouter sa demande, la salle a vibré au nom de Pooja !

Il s’avère qu’une de ses amies, pour plaisanter, avait soumis son nom comme l’une des concurrentes.

Les juges lui ont demandé de montrer ses talents et, sur l’impulsion du moment, Mlle Mor a décidé de simplement marcher, s’arrêtant au bout de la scène pour faire un virage et quelques poses « cocasses ».

Le mannequin Pooja Mor à Central Park le 19 avril 2016 (Samira Bouaou/Epoch Times)

En résumé, à la grande surprise de Mlle Mor, il s’est avéré qu’elle était le « visage frais » qu’ils recherchaient et elle a gagné le concours.

Ses premières expériences de mannequinat, pendant la Fashion Week à Delhi, puis à Mumbai, lui ont donné un avant-goût des choses à venir même si elle n’avait pas prévu que son prochain emploi la mènerait dans la maison futuriste de Bob Hope à Palm Springs où elle a présenté la collection Louis Vuitton Resort en mai dernier.

Il y a un an exactement que Mlle Mor a décidé d’appeler New York son foyer – ou du moins, un foyer loin de chez elle. Pourtant, vêtue d’un jeans moulant, d’une veste en cuir noir et de confortables bottes à lacets, elle a l’air d’une New-Yorkaise, sauf qu’elle ne porte pas de maquillage.

« New York est une ville où il est facile de vivre parce que tout le monde vient de partout et qu’il y a aussi une langue commune. Et il y a tellement d’options pour tout », dit-elle en parlant doucement.

Le mannequin Pooja Mor à Central Park le 19 avril 2016 (Samira Bouaou/Epoch Times)

Une journée de congé signifie aller voir des films de Bollywood avec des amis, cuisiner et manger de la nourriture indienne, aller à la bibliothèque, marcher à Central Park et aller à Brooklyn pour se détendre et explorer en dehors de Manhattan.

Elle retourne en Inde pour se détendre du crescendo des engagements qui culminent lors des semaines de la mode, puis revient au centre névralgique qu’est New York.

Mlle Mor attribue son adaptation harmonieuse au monde stressant de la mode au maintien d’une attitude toujours positive – tout le reste en découle, dit-elle, y compris son « image sur le runway ».

Le mannequin Pooja Mor à Central Park le 19 avril 2016 (Samira Bouaou/Epoch Times)

« Il faut avoir beaucoup de confiance en soi pour défiler devant tant de gens qui vous observent méticuleusement », dit-elle en ponctuant chaque mot. « Même si c’est pendant 30 secondes, tu le ressens vraiment. Je maintiens de bonnes pensées. »

Ce qui aide aussi est que Mlle Mor a étudié la danse classique indienne dans le style Kathak (conte) dès son enfance, se produisant sur scène en costume et maquillage.

« Les gens remarquent que je bouge différemment. Je pense que la danse m’a beaucoup aidée », dit-elle.

Mlle Mor nous a parlé de sa carrière, de ses conseils aux mannequins qui débutent et de certaines philosophies qui lui permettent de garder les pieds sur terre au quotidien. L’entrevue a été revue pour en assurer la longueur et la clarté.

Questions et réponses rapides

Epoch Times : Qu’est-ce qui vous permet de garder les pieds sur terre ?

Pooja : J’ai commencé à pratiquer le Falun Dafa il y a deux ans. Je garde toujours un peu de temps pour moi [le matin] pour faire les exercices de Dafa (méditation) et ensuite du pilates. Ce moment est mon moment pour me connecter à moi-même – pour regarder à l’intérieur. Étant née indienne, j’ai toujours fait de la méditation – du yoga et de la méditation, là-bas on commence à en faire quand on est enfant. Ma famille est très spirituelle. Cela m’a permis de voir la vie différemment.

Le mannequin Pooja Mor à Central Park le 19 avril 2016. Pooja se réserve toujours du temps le matin pour la méditation. (Samira Bouaou/Epoch Times)

Epoch Times : Des modèles à suivre ?

Pooja : Blake Lively. Quand j’étais en Inde, j’ai été inspirée quand j’ai vu sa campagne pour Gucci, mais j’aime aussi son style et son maintien est très beau.

Epoch Times : Avez-vous déjà été surprise par la façon dont vous apparaissez sur une photo ?

Pooja : C’est toujours étonnant de créer quelque chose de si différent de ce que vous êtes tout en conservant le lien à vous-même.

Epoch Times : Quelle est votre routine de beauté ?

Pooja : Je n’utilise pas de savon sur mon visage, je me contente de rincer à l’eau et j’utilise de l’huile de noix de coco – c’est excellent pour la peau et les cheveux.

Epoch Times : Si vous étiez impliqué dans l’industrie de la beauté, quel type de produits choisiriez-vous ?

Pooja : Idéalement, [des produits pour] les cheveux, aussi tout soin naturel et organique pour la peau. Puis le maquillage est étonnant – il peut vous donner tant d’idées et vous pouvez créer tant de choses.

Epoch Times : Que feriez-vous si la mannequinat ne fonctionnait pas ?

Le mannequin Pooja Mor à Central Park le 19 avril 2016 (Samira Bouaou/Epoch Times)

Pooja : J’aimerais poursuivre mes études, mais je cherche toujours à savoir dans quoi j’aimerais faire mes études supérieures. Je me préparais à faire mon MBA [maîtrise en administration des affaires] après avoir obtenu mon diplôme d’ingénieur en informatique, mais j’ai commencé à être mannequin.

Epoch Times : Quel est votre endroit préféré pour voyager en dehors de votre ville natale dans le Gujarat ?

Pooja : Paris, j’adore cette ville. La première fois que j’y suis allée, j’avais l’impression de marcher dans un rêve. J’ai été vraiment touchée par l’architecture. Maintenant, j’y suis habituée, mais je me souviens encore de la première fois quand j’ai marché le long de la Seine et que toute la ville ressemblait tellement à un rêve.

Epoch Times : Si vous pouviez voyager dans le temps, quelle période choisiriez-vous ?

Pooja : Je peux y répondre, mais je vais le faire en fonction de la culture indienne. J’aimerais aller au temps de Satiyug [Satya Yuga Yuga]. C’est l’époque où les humains venaient de naître et c’est la première période du temps. Ainsi [dans la culture indienne] les périodes sont divisées en quatre Yugas (âges) : Satya Yuga, Treta Yuga, Dvapara Yuga et le dernier, Kali Yuga, qui est maintenant.

Le mannequin Pooja Mor à Central Park le 19 avril 2016 (Samira Bouaou/Epoch Times)

Pooja : Ce que j’ai vu ici est que les gens sont toujours stressés de ce qui va se passer. Si vous pouvez juste laisser aller cela, et seulement suivre votre chemin, ce serait plus facile. Alors si vous pouvez vraiment vivre chaque seconde, vous sentirez vraiment la beauté de la vie à un niveau bien plus profond. Suivez votre destin et soyez équilibrés en vous-mêmes.

Epoch Times : Qu’en est-il de certaines décisions que l’on demande parfois aux mannequins de prendre ?

Pooja : La chose la plus importante est que vous devriez savoir ce que vous voulez faire et vous devriez aussi savoir ce que vous ne voulez pas faire. Vous prenez votre propre décision. Parfois, les filles font des choses sous pression, essayant de lancer leur carrière. Mais si vous avez le talent, votre carrière va bien se dérouler, de quelque façon que ce soit. Refuser une chose ne vous empêchera pas de faire mille autres choses.

Cet article a été initialement publié sur Epoch Times en avril. 2016.

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