Le régime chinois, faiseur de rois au sommet climatique de l’ONU
BELÉM (BRÉSIL) — Le grand gagnant du sommet annuel sur le climat des Nations unies, cette année, n’a pas été le « climat » mondial, mais le régime chinois. Pas pour les raisons mises en avant par les médias.
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Les dirigeants mondiaux posent pour une photo avant la conférence climatique onusienne COP30 à Belém, au Brésil, le 7 novembre 2025.
Plus de cinquante ans après avoir remplacé la libre République de Chine à l’ONU, le PCC (Parti communiste chinois) a été la vedette du sommet annuel de l’ONU sur le climat. Entre les accords conclus pour exporter davantage de gadgets « verts » et l’affichage d’un prétendu « leadership » mondial, le régime chinois tirait manifestement les ficelles.
La 30ᵉ « Conférence des Parties » (COP30) s’est même dotée d’une sorte de mascotte offerte par le régime chinois : une hideuse statue de « l’Esprit gardien Dragon‑Jaguar », affublée de cornes diaboliques. Les chrétiens brésiliens ont été scandalisés.
Une statue intitulée The Dragon‑Jaguar Guardian Spirit, offerte par le régime chinois, est exposée lors de la 30ᵉ conférence annuelle de l’ONU sur le climat (COP30) au Brésil. Censée symboliser un « Gardien de la forêt tropicale », cette créature hybride cornue a suscité des réactions mitigées parmi les participants. (Crédit Photo Alex Newman)
Mais la véritable histoire de cette COP30 est la recomposition en cours de la puissance économique mondiale — au détriment d’un Occident jadis dominant, au profit de la Chine communiste et de ses alliés.
En imposant de nouveaux dégâts économiques aux économies occidentales et en créant une demande accrue pour les babioles « vertes » fabriquées en Chine, exigées par les gouvernements occidentaux et subventionnées par les contribuables occidentaux, le régime chinois s’en met plein les poches.
Tout au long du sommet, des légions de fonctionnaires souriants du PCC distribuaient de mignons pandas en peluche et des livres de Xi Jinping, pendant que les dignitaires climatiques, les militants et les journalistes se pressaient autour du colossal stand COP30 du régime.
Stratégiquement positionnée juste à l’entrée du sommet, l’empreinte gigantesque du régime chinois à la COP30 projetait une ombre sombre sur l’ensemble du processus.
Les diplomates du PCC se sont employés à arracher un accord mondial qui renforcera les perspectives économiques du régime, au détriment de ce que l’on appelait naguère le « monde libre ».
Et pour cela, le régime chinois a été couvert d’éloges pour son prétendu leadership climatique multilatéral visionnaire.
En réalité, l’empreinte carbone du PCC est largement supérieure à celle de tout l’Occident réuni — et elle continue, de nombreux indicateurs en attestent, de s’étendre.
Pendant ce temps, au nom de la sauvegarde du « climat », les gouvernements occidentaux entravent et démantèlent ce qui reste de leurs systèmes énergétiques et de leurs économies. Les classes moyennes sont décimées.
Le PCC applaudit à tout cela, tandis que le régime absorbe les capacités productives, les emplois et la puissance économique qui se déplacent hors d’Occident.
Comme l’avait prévenu le président américain Donald Trump sur Twitter en 2012, le récit du « réchauffement climatique » « a été créé par et pour les Chinois afin de rendre l’industrie manufacturière américaine non compétitive ».
Si tel était le plan, il fonctionne à merveille — et la COP30 en a fourni la preuve.
L’auteur de ces lignes couvre les sommets climatiques de l’ONU depuis quinze ans pour le New American magazine. L’influence du PCC n’y a jamais été aussi flagrante.
Louanges mondiales pour le « leadership climatique » du PCC
Chefs d’État, militants et journalistes se sont extasiés sur le soi‑disant leadership éclairé du régime chinois en matière de climat, surtout dans le contexte du boycott du sommet par le gouvernement américain.
Fait incroyable, alors que le régime chinois émet environ trois fois plus de CO₂ que les États‑Unis, la directrice générale de la COP30, Ana de Toni, peinait à contenir son enthousiasme.
« La Chine a fait preuve de leadership non seulement en menant à bien sa propre révolution énergétique, mais grâce à son envergure, nous pouvons désormais acheter des produits à faible teneur en carbone… à des prix compétitifs », a-t-elle déclaré aux médias étrangers, partant du principe (à juste titre) que les faits ne seraient pas mentionnés.
« La Chine est très déterminée non seulement à continuer d’être un leader très stable dans l’accord de Paris, en renforçant la gouvernance climatique, mais aussi à prendre des mesures très concrètes pour soutenir d’autres pays », a‑t‑elle ajouté.
Le gouvernement du président brésilien Luiz Inácio « Lula » da Silva, qui a annoncé plusieurs accords avec le régime chinois au cours du sommet, a lui aussi salué le rôle de Pékin dans les négociations climatiques.
La ministre brésilienne de l’Environnement et du Changement climatique, Marina Silva, a déclaré à l’« agence de presse » et de renseignement du régime chinois, Xinhua, que la Chine apportait une « grande contribution » à la lutte contre le changement climatique.
De nombreux diplomates et militants de premier plan rencontrés par l’auteur lors du sommet ont exprimé les mêmes sentiments.
Interrogé sur l’empreinte carbone massive du PCC, Romain Ioualalen, directeur des campagnes politiques mondiales de l’ONG Oil Change International, financée par la dynastie pétrolière Rockefeller, a loué le régime et appelé l’Occident à commencer par sortir des combustibles fossiles.
« La Chine fait proportionnellement beaucoup plus que les États‑Unis et de nombreux pays développés pour tenter de développer son économie tout en la décarbonant », a‑t‑il affirmé, relayant un élément de langage omniprésent mais mensonger à la COP30.
« N’oublions pas non plus la responsabilité historique », a ajouté M. Ioualalen. « La Chine a commencé à émettre énormément de CO₂ au cours des vingt dernières années. Les Européens et les Américains, eux, en émettent beaucoup depuis cent ou cent cinquante ans. »
Dans tous les cas, l’Occident doit se suicider économiquement en premier ; ensuite, le PCC envisagera peut‑être de suivre.
« Les pays riches qui produisent encore beaucoup de pétrole et de gaz, comme les États‑Unis, le Canada, la Norvège et l’Australie, doivent commencer par sortir [des hydrocarbures] », a indiqué M. Ioualalen.
S’exprimant auprès de Reuters, un « haut diplomate » qui a souhaité garder l’anonymat a expliqué que « la Chine agit comme garante du régime climatique ». Effectivement.
Même des responsables politiques et des médias américains ont repris le récit du régime chinois présenté comme « sauveur du climat ».
NBC, par exemple, a affirmé qu’à mesure que le gouvernement américain se retire, « la Chine se retrouve sous les projecteurs comme leader de la lutte contre le réchauffement climatique ».
Les « diplomates » du PCC, a ajouté NBC, « œuvrent en coulisses pour garantir des discussions constructives ».
Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, présent au sommet, acquiesce : « La Chine a compris », a‑t‑il déclaré.
L’accord final : une aubaine pour la Chine, à vos frais
Sans surprise, le PCC s’est déclaré satisfait de l’issue qu’il a contribué à façonner, connue sous le nom de « décision du Mutirão mondial » (« Global Mutirao Decision »).
Li Gao, chef de la délégation du PCC à la COP30, a salué cet accord mondial « chèrement acquis », signe selon lui de « solidarité ».
« Il témoigne de la forte volonté politique de toutes les parties de travailler ensemble, dans un esprit de solidarité, pour faire face au changement climatique », a estimé M. Li, dénonçant ce qu’il a appelé la montée de « l’unilatéralisme » et du « protectionnisme » de la part des autorités américaines.
Li Gao et le régime criminel de masse qu’il sert avaient littéralement des milliers de milliards de raisons de se réjouir du pacte de la COP30 qu’ils ont aidé à élaborer.
L’une des grandes « avancées » est notamment l’engagement à « tripler » les financements dits d’adaptation climatique.
Cela s’ajoute aux 1,3 billion de dollars par an de transferts de richesses des contribuables occidentaux vers des kleptocraties du tiers‑monde (rebaptisées « pays en développement ») dans le cadre d’un mécanisme présenté, de façon trompeuse, comme de la « finance climatique ».
On comprend aisément pourquoi les délégués du PCC sont si enthousiastes au sujet de ce compromis mondial « chèrement acquis ».
Selon une analyse récente du Guardian, des « sommes colossales » de ce prétendu financement climatique sont ponctionnées sur ce qui reste de la classe moyenne en Occident pour être dirigées vers… devinez qui : la Chine communiste.
Autre grande victoire pour le régime chinois : la référence, dans l’accord de la COP30, à un « budget carbone » pour l’humanité, dont les quatre cinquièmes auraient déjà été émis.
Comme les États‑Unis et l’Occident auraient déjà consommé plus que leur juste part, le régime chinois et ses alliés devraient, selon des dignitaires climatiques qui défendent ce raisonnement depuis des années, disposer de l’essentiel de ce qui reste. Désormais, cette vision est gravée dans un accord officiel.
Autre aubaine majeure pour le PCC : sa capacité à écouler davantage de ses « solutions d’énergie verte », telles que panneaux solaires, éoliennes et autres, vers l’Occident.
L’avantage est double pour le PCC : il capte des fonds publics occidentaux en vendant des produits que personne n’achèterait dans une économie de marché libre, et il handicape les économies occidentales en rendant l’énergie bien plus chère qu’en Chine.
Naturellement, les usines qui produisent ces babioles « vertes » en Chine fonctionneront pour l’essentiel au charbon et aux autres combustibles fossiles.
En vertu de la dernière brique ajoutée au « régime climatique » lors des négociations de Belém, le flux de richesses et de capacités productives allant de l’Occident vers la Chine va continuer de s’accélérer.
Cela signifie que le régime chinois disposera de davantage de ressources pour poursuivre sa militarisation rapide, pendant que l’Occident mine sa propre sécurité.
Le régime chinois utilise également le processus climatique pour étendre son influence diplomatique et son « soft power ».
Aucune de ces dynamiques n’est nouvelle.
À la COP28, les gouvernements occidentaux se bousculaient pour promettre la « sortie des combustibles fossiles », un engagement qu’ils ont tous avalisé dans l’accord final cette année‑là.
En résumé, les Occidentaux sont pris pour des dupes, tandis que le régime chinois s’emploie à saper la domination américaine et à instaurer un ordre mondial « multipolaire ».
L’empreinte carbone XXL du « dragon » du PCC
Ironie suprême, bien que présentés comme les sauveurs du climat, les sujets du régime du PCC émettent déjà bien plus d’un tiers du CO₂ mondial. Cette part est en hausse.
Selon les dernières données de World Population Review, la Chine a émis plus de 13,25 milliards de gigatonnes de CO₂ en 2023, dernière année pour laquelle des données sont disponibles.
Les États‑Unis, à titre de comparaison, en ont produit environ 4,5 gigatonnes.
Mais cela ne dit pas tout. Les victimes du PCC ont émis plus de 0,42 tonne de CO₂ par tranche de 1.000 dollars de PIB.
Les États‑Unis, eux, en ont produit significativement moins de la moitié. Cette même tranche de 1.000 dollars de PIB n’a entraîné qu’un peu moins de 0,19 tonne d’émissions.
La moitié de la production mondiale d’électricité à base de charbon se trouve en Chine, et rien n’indique qu’il soit prévu d’y mettre un terme.
À la décharge du PCC, le régime ne cachait pas son jeu.
Lors du sommet climatique COP21 de 2015 à Paris, l’administration Obama s’est unilatéralement engagée à réduire de plus de 25 % les émissions américaines de CO₂ d’ici 2025. D’autres gouvernements occidentaux ont pris des engagements similaires.
Le PCC, à l’inverse, a promis de continuer à augmenter ses émissions pendant les quinze années suivantes, avec un pic éventuel en 2030. Désormais, le régime prétend qu’il y aura une légère baisse d’ici 2035.
Autrement dit, le régime a fièrement annoncé au monde que ses rejets de CO₂ continueraient d’augmenter pendant au moins quinze ans.
Ces politiques ont fait flamber les prix de l’énergie aux États‑Unis, poussant l’industrie américaine à se délocaliser en Chine, pendant que le régime déversait du CO₂ dans l’atmosphère à un rythme sans précédent.
Selon une étude de la fondation conservatrice The Heritage Foundation, les politiques de l’accord de Paris sous Obama ont détruit environ un demi‑million d’emplois américains, dont 200.000 dans l’industrie manufacturière. Ce bilan se traduit par quelque 20.000 dollars de pertes de revenus pour les familles américaines d’ici 2035 et une réduction de plus de 2.500 milliards de dollars du PIB.
Nul doute que le PCC s’en est félicité. Et pourtant, le monde était prié de croire que délocaliser les émissions de CO₂ (et la production qui les génère) vers la Chine aiderait le « climat ».
Si les dirigeants de ce processus croyaient réellement que le CO₂ est une pollution responsable d’un réchauffement dangereux — ce n’est pas le cas — ils auraient été horrifiés par l’accord de Paris.
Au lieu de cela, ils ont applaudi.
Si cela prouve quelque chose, c’est que les responsables au sommet savent parfaitement que tout cela est une imposture.
Lorsque l’auteur a demandé un commentaire au PCC à Paris, le régime a envoyé un de ses sbires le suivre partout et le prendre en photo.
Cette année, la délégation a également décliné plusieurs demandes d’entretien ou de réaction, formulées en personne.
Le journaliste Alex Newman sollicite une interview ou un commentaire de la délégation du PCC à la COP30, au Brésil. (Courtesy of Andrew Muller)
La vue d’ensemble
Depuis longtemps, les conservateurs américains ironisent sur les communistes « pastèques » : verts à l’extérieur, rouges à l’intérieur. Le PCC et ses alliés semblent s’inspirer de ce schéma.
Le CO₂ n’est pas un « polluant », c’est le gaz de la vie, expiré par tous les êtres humains. Comme l’a expliqué à l’auteur William Happer, conseiller climat de Donald Trump lors de son premier mandat et professeur à Princeton, le CO₂ est « bon pour la planète » et « les gens devraient être encouragés à en produire davantage ».
Dans tous les cas, les émissions humaines de CO₂ ne représentent qu’une fraction de pour cent de tous les gaz « à effet de serre » présents naturellement dans l’atmosphère.
Rien ne justifie que les Américains, les Chinois ou qui que ce soit d’autre s’inquiètent de leur « empreinte carbone ».
Heureusement, les Américains l’ont compris, comme le montrent des sondages indiquant que la majorité rejette l’hypothèse d’un réchauffement d’origine humaine.
Le sommet de cette année a affronté des vents contraires inédits. Le milliardaire Bill Gates a reconnu que le changement climatique n’était pas une menace aussi grave qu’annoncé.
Comme l’a documenté Epoch Times, de nombreuses études examinées par les pairs, publiées ces dernières années par des scientifiques de premier plan dans de grandes revues, ont complètement sapé le mantra de la « science établie ».
Trump, de son côté, a tourné en dérision le récit climatique à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre, le qualifiant de « plus vaste escroquerie jamais perpétrée contre le monde ».
Pendant la COP30, Trump a même laissé entendre que des enquêtes étaient peut‑être en cours sur un « complot » visant à alimenter l’alarmisme climatique.
Avant son second mandat, Trump déclarait déjà, lors d’un discours en 2022, que le fait de vaincre « de manière décisive » « l’hystérie du climat » devait être « l’une des tâches les plus urgentes » pour son mouvement MAGA et pour le pays.
Pour la première fois, le gouvernement américain n’avait aucune représentation officielle au sommet annuel.
« L’administration Trump a refusé d’utiliser des fonds publics pour financer ou faciliter toute mission officielle liée à cette conférence, qui vise à entraver l’économie américaine et à ruiner le peuple américain », a indiqué un porte‑parole du département d’État à l’auteur.
L’administration Trump s’est également retirée de l’accord de Paris et de nombreux autres dispositifs climatiques onusiens.
Cependant, les États‑Unis restent parties au traité fondateur de 1992, la Convention‑cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), qui institue et structure l’ensemble du processus.
Plusieurs voix influentes présentes à la COP30 l’ont souligné. À leurs yeux, cela signifie que tout ce qui sera décidé lors de la COP30 et des futures COP demeurera contraignant pour les États‑Unis.
Des sources impliquées dans la politique climatique de l’administration ont confié à l’auteur qu’un retrait de la CCNUCC était à l’étude.
Si Trump veut réellement mettre fin à ce dispositif d’émancipation du PCC dissimulé derrière une politique climatique, il n’aura pas d’autre choix.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
Alex Newman est un contributeur indépendant pour Epoch Times. Newman est un journaliste international primé, éducateur, auteur et consultant qui a coécrit le livre « Crimes of the Educators: How Utopians Are Using Government Schools to Destroy America’s Children » (Les crimes des éducateurs : comment les utopistes utilisent les écoles publiques pour détruire les enfants américains). Il écrit pour diverses publications aux États-Unis et à l'étranger.