Les pharmacies françaises ont fait fortune avec la crise du Covid, de nouvelles missions vont leur être confiées

Par Emmanuelle Bourdy
29 mai 2022 09:07 Mis à jour: 29 mai 2022 09:07

Depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19 – causé par le virus du PCC (Parti communiste chinois), les pharmacies ont connu une certaine évolution. Durant cette période, elles ont dû s’adapter, d’une part avec la réalisation importante de tests antigéniques, et d’autre part avec la vaccination de masse. Mais de nouvelles missions attendent encore les 21.000 officines que compte l’Hexagone.

Depuis la pandémie de coronavirus, les Français n’ont jamais été aussi proches de leurs pharmaciens. Ceux-ci ont été placés en premières lignes et à partir du 1er octobre prochain, de nouvelles missions les attendent encore. Ils seront autorisés à administrer, délivrer et prescrire de nouveaux vaccins et à dépister certaines maladies, rapporte Le Figaro.

« 1,7 milliard d’euros de marge liée aux tests et vaccins Covid » 

Selon Philippe Besset, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), « le Covid a servi de preuve de concept pour les officines françaises, qui ont montré qu’elles avaient été à la hauteur du défi ». « Les Français, qui ont pris l’habitude de venir en officine, ont réalisé l’intérêt d’avoir un réseau avec un tel maillage du territoire », ajoute-t-il. Les revenus des pharmacies ont littéralement explosé, « avec 1,7 milliard d’euros de marge liée aux tests et vaccins Covid », révèle Le Figaro.

Toutefois, le bilan durant la crise sanitaire n’est pas à la hauteur de l’engagement des pharmaciens, concernant la rentabilité des tests Covid, estime Éric Funaro, un pharmacien indépendant à Paris. Il précise également à nos confrères que la vaccination a tout juste permis aux officines de rentrer dans leurs frais. Pour autant, l’évolution de ces dernières va se poursuivre.

Ces nouvelles missions « pourraient représenter à terme 10% de l’activité »

Le 10 avril dernier, le Journal officiel a publié l’arrêté concernant une nouvelle convention pharmaceutique, celle-ci ayant été signée entre les syndicats de pharmaciens, l’Assurance-maladie et les complémentaires santé. Les pharmaciens se verront confier un rôle d’acteurs de santé publique.

Ces nouvelles missions « pourraient représenter à terme 10% de l’activité », selon Philippe Besset. À partir du 1er octobre 2022, les pharmaciens pourront donc administrer, délivrer et prescrire 15 nouveaux vaccins, entres autres ceux de la grippe, de la coqueluche, du papillomavirus, de la rage ou encore des hépatites A et B. Ils pourront également dépister certaines maladies, comme par exemple le cancer colorectal.

Nombre de pharmaciens ont d’ores et déjà aménagé des espaces de confidentialité ou s’apprêtent à faire des travaux pour répondre à ces nouvelles exigences. Environ 10% des officines se sont mises à la téléconsultation, soit deux fois plus que l’année dernière, celle-ci ayant été « facilitée par l’adoption en 2019 de l’avenant 15 à la loi de financement de la Sécurité sociale », précise Le Figaro.

« D’un métier de commerce à un métier de services »

Avec cette évolution, les pharmacies se transforment petit à petit, passant « d’un métier de commerce à un métier de services », souligne encore Philippe Besset.

Mais de nombreux pharmaciens se demandent si ces nouvelles fonctions vont être rentables, et leurs doutes sont ravivés par les deux années de crise qui viennent de s’écouler. En effet, la pandémie a entraîné une pénurie de préparateurs et de pharmaciens, leurs salaires ayant par ailleurs explosés de 30%, souligne le quotidien.

Pour Mounia Chaoui, directrice associée du fonds Turenne Santé, « les pharmacies de proximité et celles qui se situent dans des déserts médicaux devraient continuer à tirer leur épingle du jeu, comme pendant le Covid ». Elle précise néanmoins qu’elles devront être capables d’ « investir en équipement, embaucher du personnel et modifier l’agencement de la pharmacie ». Des investissements qui seront plus faciles à supporter pour des pharmacies appartenant à un groupement ou à une enseigne.

Cependant, du fait que les patients pourront bénéficier des conseils en pharmacie plutôt que dans les commerces, ils seront ainsi plus enclins à faire certains achats (compléments alimentaires, cosmétiques), espère le pharmacien parisien Éric Funaro. D’après lui, « la pharmacie va être le lieu de référence pour la santé de proximité ». Il fait en outre le pari que les pharmacies auront « de plus en plus de missions à remplir dans les années à venir ».

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