Les syndicats de la police réagissent à la nomination de Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur

Par Epoch Times avec AFP
6 juillet 2020 19:23 Mis à jour: 7 juillet 2020 12:21

« Le malaise est grand dans les rangs de la police et nous le jugerons sur les actes », précise Fabien Vanhemelryck d’Alliance Police national.

Réactions des syndicats de police à la nomination de Gérald Darmanin qui arrive en plein mouvement de contestation sur les violences policières.

« Bienvenue et bon courage »

Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat Unité-SGP-Police-FO a réagi sur Europe 1 : « Bienvenue et bon courage, mais qu’il ne compte pas sur moi pour un état de grâce ou une période de transition. Ça aurait été pareil pour n’importe quel autre ministre de l’Intérieur. Mais qu’il ne croit pas que son arrivée va calmer à la colère des policiers, loin s’en faut », a-t-il déclaré.

« Il avait les cordons de la bourse comme ministre du Budget. Maintenant qu’il est le premier flic de France, à lui d’aller chercher l’argent pour les policiers, pour l’indemnité du travail de nuit ou la nouvelle bonification indiciaire. (Il faudra) réformer les voies d’avancement ou encore permettre aux officiers de police judiciaire de ne pas être des smicards à la solde de la Justice et de la police nationale », a poursuivi le secrétaire général du syndicat Unité-SGP Police-FO.

« Il y a beaucoup de dossiers, donc maintenant à Gérald Darmanin de savoir répondre à l’attente des policiers. Quand il était maire de Tourcoing, il était un soutien important et intéressant pour permettre aux policiers de sa commune d’avoir des horaires qui peuvent concilier la vie professionnelle et familial, j’espère qu’il aura la mémoire nécessaire en la matière », a-t-il conclu sur Europe 1

« Un soutien sans faille »

Fabien Vanhemelryck d’Alliance Police national : « Le malaise est grand dans les rangs de la police et nous le jugerons sur les actes. Un soutien sans faille est indispensable et l’amélioration des conditions de travail doit être immédiate (matériel, mesures sociales, revalorisation heures de nuit…. ). En espérant qu’il nous rencontre rapidement et qu’un plan Marshall se mette en place dans la foulée. La tâche est grande, le dialogue social se doit d’être constructif et l’obligation de résultat réelle ». « Il connaît les comptes publics (…), il devra faire en sorte de débloquer un budget conséquent pour la police s’il souhaite donner un nouvel élan indispensable à l’institution ».

Budgets pour la « modernisation de la police »

Philippe Capon, Unsa-Police : « On prend bonne note de la nomination du ministre de l’Intérieur. C’est la troisième fois qu’on change de ministre depuis le début du quinquennat. On a besoin d’un ministre qui nous soutienne, y compris sur la partie budgétaire. Connaissant les artifices budgétaires, il sera en mesure d’aller chercher des budgets pour assurer la modernisation de la police ».

Reprise des dossiers de fond

– David le Bars, syndicat des commissaires de police : « Au-delà des personnes, j’appelle à la reprise des dossiers de fond, à la continuité des travaux entrepris. Je pense au livre blanc de la sécurité intérieure, qui est à mettre à l’honneur de Christophe Castaner et Laurent Nuñez. Si le nouveau ministre enterre ce qui a demandé un an de travail de fond, ce serait une catastrophe ».

« Il bénéficie d’un ancrage local »

– Christophe Rouget, SCSI-CFDT : « C’est le 10e ministre en 10 ans. Tous ont réagi à l’actualité et n’ont pas su moderniser ce ministère. On savait qu’il était intéressé par le poste depuis longtemps et qu’il avait une appétence pour la sécurité. Il bénéficie d’un ancrage local. On souhaite qu’il ne referme pas le chantier du Livre Blanc et lance une loi pluriannuelle de programmation budgétaire pour une police modernisée et respectée ».

« Les semaines à venir s’annoncent difficiles »

– Patrice Ribeiro, Synergies officiers : « L’intérêt principal d’un ministre, c’est sa verticalité et son poids politique. Gérald Darmanin était à Bercy, il en connaît tous les rouages. Il a une proximité du président de la République, il a l’oreille et la confiance de celui-ci. C’est un avantage pour nous. Après, il y a le domaine de l’incarnation, mais c’est de l’impensé. Les semaines à venir s’annoncent difficiles, il faudra qu’il soit solide sur ses appuis. On a un a priori plutôt positif ».

 

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