L’Ukraine va obtenir des armes occidentales de plus longue portée

Par Epoch Times avec AFP
4 février 2023 14:36 Mis à jour: 4 février 2023 19:48

L’Ukraine a reçu la promesse de recevoir des armes occidentales de plus longue portée, une aide militaire sur laquelle compte son président Volodymyr Zelensky pour mettre fin à « l’agression brutale de la Russie ».

« Plus la portée de nos armes est longue et plus nos troupes sont mobiles, plus tôt l’agression brutale de la Russie prendra fin », a réagi vendredi soir M. Zelensky après que les États-Unis se sont engagés à livrer des roquettes de plus longue portée.

La nouvelle aide militaire américaine, d’un montant de 2,2 milliards de dollars inclut à cet égard des roquettes qui pourraient quasiment doubler la portée de la force de frappe ukrainienne, selon le Pentagone.

Il s’agit en particulier de bombes GLSDB (Ground Launched Small Diameter Bomb), des engins de petit diamètre, tirés du sol pouvant atteindre une cible située à 150 km de distance et donc menacer des positions russes derrière les lignes de front.

« La remise des GLSDB n’aura pas lieu avant plusieurs mois », a toutefois précisé un porte-parole du Pentagone, le lieutenant colonel Garron Garn invoquant les calendriers de production et de livraison. Il n’a par ailleurs pas pu en préciser le nombre pour des « raisons de sécurité ».

« Si les livraisons d’armes s’accélèrent, notamment d’armes de longue portée, non seulement nous n’allons pas nous replier de Bakhmout, mais nous allons commencer à mettre fin à l’occupation du Donbass », une région orientale en partie aux mains des Russes, a affirmé le président ukrainien.

L’armée défendra « aussi longtemps qu’elle le pourra » cette ville-clé de l’est dont les soldats russes cherchent depuis des mois à s’emparer. « Personne n’abandonnera » cette « forteresse », a martelé M. Zelensky.

Le 3 février, l’UE s’est engagée à soutenir l’Ukraine « à chaque étape » de sa quête d’adhésion à l’Union, alors que de hauts responsables se réunissaient à Kiev. (Photo : SERGEI SUPINSKY/AFP via Getty Images)

Près d’un an après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Bakhmout est devenue l’épicentre des combats et les forces de Moscou ont obtenu ces dernières semaines de petits gains territoriaux dans la région au prix de lourdes pertes.

Dans le même temps, Paris faisait savoir que la France et l’Italie allaient fournir au printemps un système de défense sol-air de moyenne portée MAMBA pour aider l’Ukraine à « se défendre face aux attaques de drones, de missiles et d’avions russes ».

En outre, le ministre américain de la Justice a annoncé vendredi le premier transfert de fonds russes confisqués à un oligarque d’un montant de 5,4 millions de dollars, dans le but d’aider l’Ukraine, selon la chaîne CNN.

Une attaque à Bakhmout

Des journalistes de l’AFP ont constaté vendredi la violence des affrontements qui ont réduit en champ de ruines certains quartiers en périphérie de Bakhmout.

Selon les autorités, cette ville compte aujourd’hui environ 6500 habitants contre environ 70.000 avant la guerre.

Un médecin humanitaire américain a été tué à Bakhmout dans une attaque contre son véhicule qui transportait des secouristes volontaires, selon l’ONG Global Outreach Doctors, avec qui il travaillait. La victime, Pete Reed, 33 ans, était un ancien membre des Marines de l’armée américaine, où il servît comme fusilier, qui travaillait également comme secouriste, selon le fondateur de l’ONG, Andrew Lustig.

Plusieurs autres personnes auraient été blessées lors de l’attaque.

Oleksandre Tkatchenko, 65 ans, a dit s’être précipité avec d’autres voisins pour extirper une femme de la carcasse du véhicule.

Ce n’était « clairement » pas une cible militaire car la voiture « était rouge », a-t-il dénoncé.

Les bombardements se sont également poursuivis à Kherson, une grande ville du sud prise puis abandonnée par les Russes, où une personne a été tuée et une autre blessée vendredi, d’après les autorités.

À Kiev, le président du Conseil européen Charles Michel, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et d’autres hauts représentants européens se sont réunis vendredi avec M. Zelensky.

Ce dernier a affirmé que son pays ne perdrait pas « un seul jour » pour avancer vers l’entrée dans l’Union européenne et a jugé « possible » d’engager les discussions à ce sujet dès cette année.

Les dirigeants européens ont salué « les progrès » dans la création d’institutions « indépendantes et efficaces » chargées de lutter contre la corruption qui ronge ce pays.

L’Ukraine est officiellement candidat à l’adhésion à l’Union européenne depuis juin 2022, un processus ardu requérant de nombreuses réformes qui pourrait durer des années.

De nouvelles sanctions contre la Russie

Mme von der Leyen a assuré travailler à de nouvelles sanctions contre la Russie pour le 24 février, date du premier anniversaire de l’invasion, jugeant qu’elle devrait « payer pour les destructions qu’elle a causées ».

Elle a estimé que les mesures punitives prises depuis un an ont déjà fait reculer l’économie russe d’« une génération », notant que le plafonnement du prix du pétrole russe exporté à 60 dollars le baril coûte à Moscou 160 millions d’euros par jour.

S’y superposera un plafonnement du prix des produits pétroliers raffinés, que les ambassadeurs des États membres de l’UE ont approuvé vendredi, avant une adoption définitive par le Conseil européen.

Un embargo européen sur ces mêmes produits pétroliers envoyés à l’étranger par voie maritime doit d’ores et déjà entrer en vigueur dimanche, le Kremlin ayant fustigé une mesure « négative » qui va « déséquilibrer davantage » les marchés.

Les dirigeants européens ont également dit vouloir « intensifier » leurs efforts pour utiliser des avoirs gelés de la Russie afin de soutenir la reconstruction de l’Ukraine et à des fins de réparation.

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