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Mark Zuckerberg a tellement envie de voir Facebook en Chine qu’il porte un costume !

septembre 25, 2015 9:35, Last Updated: janvier 10, 2021 14:08
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Lorsque Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, a prononcé un discours lors d’une conférence au siège de son entreprise en 2014, il portait un T-shirt gris. Quand il s’adressait à un auditoire mondial au Newseum en 2013, il a enfilé son sweat à capuche préféré. Mais quand il a rencontré le secrétaire général du Parti communiste chinois Xi Jinping le 23 septembre, Mark Zuckerberg s’est décidé à porter un costume bleu marine sombre et une cravate rouge de bon goût.

Selon le China Daily, un média porte-parole du gouvernement chinois, Mark Zuckerberg aurait indiqué à Xi Jinping qu’il a longtemps étudié son travail. « Il sait que ce que dit Xi Jinping aujourd’hui s’accorde avec ce qu’il pensait auparavant, à savoir que la Chine va résolument s’ouvrir sur le monde », remarque le China Daily. « Xi Jinping est un homme au caractère bien trempé, et son discours d’aujourd’hui a confirmé son attitude et sa position. Il inspire confiance à l’Internet américain et à son industrie », évoque le média.

Ces propos ont donc été attribués au dirigeant de Facebook. Sans que ces derniers ne soient vraiment confirmés par l’intéressé lui-même.

Sur sa page Facebook, Mark Zuckerberg s’est déclaré « content » d’avoir pu rencontrer le secrétaire du Parti communiste chinois. Depuis longtemps, le PDG américain espère avoir une occasion de conquérir le marché chinois. Apprendre le mandarin et adresser quelques éloges à la « sagesse » de Xi Jinping pour son travail semblent répondre à une stratégie plus globale.

Que ce soit effectivement une bonne idée, cependant, est une autre question. Le Parti communiste chinois est connu pour mener un  jeu dur avec les entreprises étrangères, en particulier les entreprises du numérique, qui cherchent à établir une présence en Chine.

La plupart du temps, la Chine permet aux entreprises d’entrer sur son marché à la condition de renoncer à la propriété intellectuelle d’un produit ou d’un service. Ce dernier sera susceptible d’être repris par les entreprises chinoises, qui seront par la suite libres de le développer. Copier et s’approprier les produits occidentaux compte pour une part importante de la stratégie du gouvernement chinois dans sa recherche de croissance.

Un tel schéma s’est mis en place dès le temps où les industries automobiles ont pris pied en Chine ; puis la tradition s’est perpétuée pour chaque entreprise arrivant sur le sol chinois. Sous le couvert de la loi sur la sécurité nationale émise par le régime chinois, les entreprises technologiques sont également enjointes d’héberger leurs réseaux sur des serveurs en Chine, et sont même invitées à remettre leur code source, soi-disant en raison de préoccupations concernant la sécurité nationale.

Dans le cas de Facebook, cependant, cette transaction pourrait présenter un risque de sécurité important pour les États-Unis comme pour les pays où Facebook est présent. Le réseau social compte actuellement près de 1,5 milliard d’utilisateurs dans le monde entier et une énorme quantité d’informations personnelles y transitent chaque jour.

Plus tôt cette année, des hackers chinois sont soupçonnés d’avoir pénétré l’Office of Personnel Management du gouvernement fédéral, dérobant au passage plus de 20 millions de dossiers d’employés anciens ou actuels du gouvernement. Des rapports plus récents ont indiqué qu’ils ont également mis la main sur plus de 5 millions de séries d’empreintes digitales. Cette violation des données des employés du gouvernement est considérée à ce jour comme la plus vaste de l’histoire. Epoch Times a également révélé que la Chine utilise les informations dérobées pour construire une base de données de personnes dont l’identité présente un intérêt. Ces données pourraient être plus tard exploitées pour obtenir des informations auxquelles ils aimeraient avoir accès.

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Il est possible qu’une sorte de Facebook chinois soit mis en place ; il est facile d’imaginer un réseau social coupé de l’Internet international, où règne la ségrégation. Ce qui serait le prolongement logique de l’actuel Internet chinois – mais cela pourrait aussi présenter des risques, parce que la technologie de Facebook finirait dans les mains de la Chine. Il serait alors encore plus facile pour les hackers chinois d’infiltrer le réseau Facebook d’Amérique, et du monde entier.

De plus, si Facebook devait investir dans le marché chinois, il serait encore plus difficile au réseau social de repousser les demandes des autorités concernant la divulgation d’informations personnelles. Les réseaux sociaux sont une cible idéale pour la traque des dissidents et d’opposants au régime.

Article original: Mark Zuckerberg Wants to Get Into China so Much, He Wore a Suit 

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