Les membres de la caravane de migrants sont majoritairement des hommes, 90 % d’entre eux ne sont pas admissibles à l’asile : un haut responsable américain

30 novembre 2018 15:38 Mis à jour: 1 décembre 2018 21:23

Un haut responsable américain a confirmé que la caravane des migrants est composée principalement d’hommes et qu’un pourcentage écrasant d’entre eux ne seraient pas admissibles à l’asile.

« Les membres de la caravane sont en majorité des hommes », a déclaré Kirstjen Nielsen, secrétaire d’État à l’Intérieur, dans un communiqué. « Il semble dans certains cas que le nombre limité de femmes et d’enfants dans la caravane soit utilisé par les organisateurs comme ‘boucliers humains’ lorsqu’ils sont confrontés aux forces de l’ordre. »

Les autorités guatémaltèques ont révélé précédemment que la caravane utilisait des bébés, des femmes et des personnes âgées comme boucliers humains alors qu’on forçait violemment l’entrée au Mexique.

Tyler Houlton, un porte-parole du département, a partagé une vidéo d’un correspondant de MSNBC rapportant d’un camp de caravanes à Tijuana qui a révélait que la plupart des migrants qu’il a vus sont des hommes et ne semblent pas avoir droit à l’asile.

Les autorités stipulent qu’au moins 75 pour cent de la caravane sont des hommes en âge de combattre, alors que certains rapports indiquent que beaucoup de migrants acceptant les offres d’asile du Mexique sont des femmes avec enfants.

Un groupe de migrants d’Amérique centrale escalade la barrière frontalière entre le Mexique et les États-Unis alors que d’autres tentent de la faire tomber, près du poste frontière d’El Chaparral, à Tijuana, dans l’État de la Basse-Californie, Mexique, le 25 novembre 2018. (Pedro Pardo/AFP/Getty Images)

L’admissibilité à l’asile semble peu probable

Kirstjen Nielsen a également noté que la plupart des membres de la caravane n’auraient pas droit à l’asile.
« L’écrasante majorité de ces personnes ne sont pas admissibles à l’asile aux États-Unis en vertu de nos lois. Historiquement, moins de 10 % des personnes qui demandent l’asile au Guatemala, au Honduras et au Salvador sont jugées admissibles par un juge fédéral. 90 % ne sont pas admissibles« , a ajouté Mme Nielsen.

« La plupart de ces migrants sont à la recherche d’un emploi ou d’une famille qui se trouvent déjà aux États-Unis. Ils ont tous refusé de multiples possibilités de demander une protection au Mexique ou auprès des Nations unies. La recherche d’un emploi ou le regroupement familial ne sont pas des motifs d’asile en vertu de nos lois ou de toute obligation internationale », a-t-elle poursuivi.

Seulement 5 % environ des Honduriens qui ont demandé l’asile au cours de l’année fiscale 2016, par exemple, ont été acceptés, rapporte Epoch Times. Jusqu’à 90 % des personnes à la frontière qui déclarent craindre de retourner dans leur pays d’origine passent un premier test de « crainte fondée ». Parmi ceux qui se présentent à la cour, seulement 13 % environ se voient accorder l’asile, ce qui entraîne le retard actuel dans le traitement des demandes d’asile.

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Beaucoup de migrants s’entretenant avec des agences de presse ont souligné qu’ils se rendaient aux États-Unis pour travailler ou pour échapper à la violence des gangs, mais ces deux raisons ne répondent pas aux exigences requises pour la demande d’asile.

Le 25 novembre 2018, des migrants percent la clôture de la frontière américaine juste après l’entrée piétonne est du point de passage de San Ysidro à Tijuana, au Mexique. (Charlotte Cuthbertson/The Epoch Times)

600 criminels condamnés

En tant que l’un des principaux membres du cabinet du président Donald Trump, Mme Nielsen a également fait remarquer que son ministère a confirmé que plus de 600 criminels condamnés voyagent avec l’une des caravanes, incluant des personnes connues pour viol, crimes liés à la drogue et violence faite aux enfants. Il y a actuellement 8 500 membres de la caravane à Tijuana et à Mexicali, et d’autres sont en route.

La déclaration a été faite après des affrontements entre des migrants et des agents de la force de l’ordre à la frontière au nord de Tijuana, le 25 novembre, après des jours de planification. Au cours de ces affrontements, des migrants ont lancé des projectiles sur des agents avant que ces derniers ne tirent des gaz lacrymogènes sur la foule et ne les dispersent.

Elle a vertement critiqué les gens qui prétendent que la force de l’ordre des frontières n’aurait pas dû utiliser le gaz lacrymogène.

« Je refuse de croire que quiconque soutient honnêtement qu’attaquer les forces de l’ordre avec des pierres et des projectiles est acceptable. Il est choquant que je doive expliquer cela, mais les policiers peuvent être gravement ou mortellement blessés dans de telles attaques. L’autodéfense n’est pas discutable pour la plupart des Américains respectueux des lois », a-t-elle précisé.

La caravane de milliers de migrants, originaires pour la plupart du Honduras, a ouvert la porte du côté guatémaltèque et a traversé le pont en direction du Mexique, avant d’être repoussée par la police anti-émeute mexicaine. (Photo : John Moore/Getty Images) (Photo par John Moore/Getty Images)

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