Morts suspectes dans une Ehpad du Doubs : enquête pour « recherche des causes de la mort »

16 février 2019 10:32 Mis à jour: 11 juillet 2019 13:04

Une enquête en « recherche des causes de la mort » a été ouverte par le parquet de Besançon après le décès suspect de vingt pensionnaires d’un Ehpad près de Pontarlier (Doubs), a-t-on appris vendredi auprès du procureur de la République.

« J’ai décidé d’ouvrir une enquête pour recherche des causes de la mort, après une surmortalité de patients constatée dans cet établissement », a expliqué le procureur de la république de Besançon Étienne Manteaux.

Les dossiers de vingt résidents décédés à l’Ehpad du Larmont (Doubs) ont été saisis jeudi par les enquêteurs de la police judiciaire de Besançon et un médecin légiste va être désigné pour étudier chaque cas, a-t-on précisé.

L’enquête devra déterminer s’il y a eu un usage excessif du midazolam, un puissant hypnotique sédatif utilisé dans les processus de fin de vie, dans le traitement des patients.

L’ Ehpad près de Pontarlier (Doubs). (Capture d’écran GoogleMaps).

« Y-a-t-il eu ou non euthanasie ? Si c’est le cas, a-t-elle eu lieu dans le cadre de la loi Leonetti », s’est interrogé le procureur.

« Le cadre de la loi Leonetti sur la fin de vie est très précis. Il autorise l’utilisation de certaines molécules dans un protocole associant la famille du patient en fin de vie et nécessite toujours un double avis médical, en vue de la prise d’une décision« , a-t-il poursuivi.

L’établissement se situe près de Pontarlier dans le département du Doubs.(Capture d’écran GoogleMaps)

L’enquête a été confiée à l’antenne de la police judiciaire de Besançon, co-saisie avec le commissariat de Pontarlier.

Fin janvier, une enquête pour « homicide involontaire » avait été ouverte par le parquet de Besançon après un signalement auprès de l’Agence régionale de santé (ARS) de la fille d’une patiente, décédée dans des circonstances troubles dans l’établissement à l’été 2018.

Un médecin de l’Ehpad a été mis à pied à titre conservatoire, comme c’est l’usage dans ce type de procédure, a indiqué une source proche du dossier.

D. S avec AFP

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