Nouveaux échanges de tirs entre Gaza et Israël, 25 morts en trois jours

Par Epoch Times avec AFP
11 mai 2023 16:30 Mis à jour: 11 mai 2023 16:45

Les échanges de tirs ont repris jeudi entre des groupes armés de la bande de Gaza et Israël, au troisième jour d’une escalade ayant coûté la vie à 25 Palestiniens, parmi lesquels des enfants.

Cette nouvelle flambée de violences, la plus importante entre des mouvements à Gaza et Israël depuis août 2022, a débuté mardi par des frappes israéliennes sur le territoire palestinien, visant l’organisation Jihad islamique, considérée comme « terroriste » par l’État hébreu, l’Union européenne et les États-Unis. Jeudi, l’armée a dit avoir visé plusieurs sites appartenant à ce groupe, notamment un site de lancement d’obus de mortier. Elle avait auparavant annoncé avoir éliminé, avant l’aube, un chef militaire du mouvement.

Le Jihad islamique a indiqué à l’AFP qu’une nouvelle salve de roquettes avaient été tirées en matinée vers Israël, au moment où des sirènes d’alerte ont retenti dans des localités israéliennes, d’après l’armée. Depuis que les tirs de roquettes ont commencé mercredi, 507 projectiles ont été lancés vers le territoire israélien, dont 154 ont été interceptés par le système de défense anti-aérien, selon l’armée.

« Quiconque nous fait du mal, quiconque nous envoie des terroristes, en paiera le prix »

Les services de secours israéliens n’ont pas fait état de victime. À Gaza, territoire contrôlé par les islamistes du Hamas depuis 2007, le ministère de la Santé a fait état de 25 morts, dont des enfants, et de 76 blessés, depuis mardi. Des combattants du Jihad islamique et du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) ont notamment été tués, d’après ces groupes.

L’Iran, qui soutient le Jihad islamique, a dénoncé les « atrocités des sionistes », promettant « la défaite » au « régime occupant », selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani. Dans la ville de Gaza, la plupart des commerces sont fermés et les rues désertes jeudi, tandis que des drones israéliens quadrillent le ciel, selon un journaliste de l’AFP sur place.

À Beit Lahia (nord), des habitants ont constaté les dégâts au lendemain d’une frappe israélienne ayant détruit une maison de trois étages. « Je dis aux Israéliens : il y avait des enfants dans cette maison, pas de lance-missiles, pas d’armes », a déclaré Oum Rani al-Masri, 65 ans, qui y habitait.

« Les assassinats israéliens ne resteront pas impunis et toutes les options sont sur la table pour la résistance », a affirmé le Jihad islamique, alors que le Hamas a souligné que les tirs de roquettes provenaient de « la résistance unifiée » et constituaient une réponse « aux massacres » israéliens. « Quiconque nous fait du mal, quiconque nous envoie des terroristes, en paiera le prix », a prévenu de son côté mercredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

« Travailler en vue d’une désescalade rapide »

L’Égypte, médiateur traditionnel entre les belligérants, s’active pour obtenir un cessez-le-feu. Mohammed al-Hindi, responsable du département politique du Jihad islamique, est arrivé jeudi au Caire, a indiqué à l’AFP une source au sein de l’organisation palestinienne, sous couvert d’anonymat. Se disant « préoccupé » par les tirs palestiniens, l’ambassadeur américain en Israël, Tom Nides, a dit « travailler en vue d’une désescalade rapide », d’après un message sur Twitter. Depuis les premiers tirs de roquettes palestiniennes, des sirènes se sont déclenchées jusque dans la métropole de Tel-Aviv, dans le nord d’Israël, et à Beersheva (sud).

À Ashkelon, à une vingtaine de kilomètres de la bande de Gaza, les commerces ont ouvert jeudi et les habitants vaquaient à leurs occupations. « Ce n’est pas la première fois que ma maison est touchée (par des roquettes) mais je n’ai pas peur », a dit à l’AFP Miriam Keren, 78 ans, dont la remise a été entièrement détruite et la voiture endommagée. « On est sous le choc au début, mais on a pas peur, c’est juste très désagréable ».

En août 2022, trois jours d’affrontements entre Israël et le Jihad islamique avaient causé la mort de 49 Palestiniens, dont au moins 19 enfants d’après l’ONU. Plus d’un millier de roquettes avaient été tirées de Gaza vers Israël, faisant trois blessés. En Cisjordanie occupée, un Palestinien de 30 ans a succombé à ses blessures par balle, infligées mercredi lors d’une opération israélienne près de Jénine (nord) lors de laquelle deux membres du Jihad islamique avaient été tués.

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