Objectif climatique de l’UE pour 2040 : pas d’accord probable avant la conférence climatique de l’ONU en novembre

Drapeaux européens flottant devant le siège de l'UE à Bruxelles, le 28 Mai 2025
Photo: Nicolas TUCAT / AFP via Getty Images
Les négociations sur l’objectif climatique de l’Union européenne pour 2040 n’aboutiront vraisemblablement pas avant la conférence de l’ONU sur le climat en novembre.
En raison de différends persistants entre les États membres, il ne faut pas s’attendre à un accord sur l’objectif climatique européen avant le début des négociations internationales, qui s’ouvrent le 10 novembre à Belém, au Brésil, ont indiqué vendredi des diplomates à l’AFP à Bruxelles.
Divergences persistantes entre États membres
Certains États membres, comme l’Allemagne, la France et la Pologne, demandent que cette question soit traitée en priorité et inscrite à l’ordre du jour du sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’UE les 23 et 24 octobre. Selon le calendrier initial, le Conseil de l’environnement de l’UE devait se prononcer jeudi prochain sur le nouvel objectif intermédiaire européen, visant une réduction des émissions de gaz à effet de serre de « 90 % d’ici 2040 par rapport à 1990 ».
Des pays comme la Hongrie et la République tchèque jugent cet objectif trop ambitieux. Le Danemark, qui assure actuellement la présidence tournante de l’UE, a affirmé vendredi qu’il maintenait l’ambition d’« arriver à un accord d’ici la fin de l’année » sur la cible 2040.
L’objectif divise également la coalition noir‑rouge au pouvoir à Berlin. La Commission européenne souhaite conserver ses objectifs climatiques pour 2040, tout en concédant, sous la pression de certains États membres, davantage de souplesse. Elle laisse notamment une porte de sortie : une partie des réductions pourrait être comptabilisée via des certificats d’émission de CO2 provenant de l’étranger.
La cible pour 2040 constitue un objectif intermédiaire sur la voie de la neutralité climatique de l’UE à l’horizon 2050. À cette date, les 27 États membres ne devront plus émettre que la quantité de CO2 que la nature absorbe ou que des technologies permettent de stocker. Pour l’objectif intermédiaire initial — une réduction de « 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 » —, les chercheurs estiment que l’UE est sur la bonne voie ; les réductions au‑delà s’annoncent en revanche plus difficiles.
Avec AFP/red





