Un élu du XVIIIe et la Licra demandent à la maire de Paris de pas valider une subvention à la Fasti, fédération d’aide aux immigrés jugée sulfureuse. Même si l’enveloppe est modeste, ce qui interpelle les intéressés c’est la nature de l’association et sa proximité avec les discours islamistes.
Le 5 novembre dernier, le conseil d’arrondissement du XVIIIe a approuvé l’attribution de 3 000 € à la Fasti (Fédération des associations de solidarité avec tous les immigrés) pour accompagner et soutenir les activités économiques d’une quinzaine d’artisans et couturiers sans papiers du quartier de la Goutte-d’Or.
Selon Pierre Liscia, conseiller d’opposition (sans étiquette) à la mairie « c’est un coup de canif dans les principes républicains ».
« Cette association, proche de la mouvance indigéniste, défend l’idée que la France mènerait une politique de “racisme d’État” et que la police organiserait des “rafles” de réfugiés. » s’alarme-t-il.
Par ailleurs, complète-t-il, « la Fasti tient un discours qui tend à valider les pires justifications des terroristes qui ont perpétré les attentats de 2015. «
« C’est un mauvais procès fait à une très ancienne association, reconnue pour son travail auprès des immigrés », a pour sa part affirmé Gérald Briant, adjoint à la maire socialiste du XVIIIe, en charge de la lutte contre les exclusions, lors du conseil d’arrondissement.
Selon la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) « ces propos reprennent l’argumentation islamiste… D’ailleurs, ces prises de position avaient conduit l’État, en 2015, à ne plus financer la Fasti. Aujourd’hui, à l’heure de la commémoration du troisième anniversaire des attentats du 13 novembre, nous demandons solennellement à Anne Hidalgo de ne pas financer une officine de cette nature. La ligne a indubitablement été franchie».
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