Paris : une SDF toxicomane jugée pour avoir poussé une femme sur les voies du métro

Par Léonard Plantain
12 mars 2022 11:45 Mis à jour: 12 mars 2022 11:45

Ce mercredi 9 mars à Paris, une toxicomane sans domicile fixe comparaissait devant les assises de Paris pour avoir délibérément poussé une jeune femme sur les voies de la ligne 12 à la station Saint-Lazare, en février 2019. Jugée pour tentative de meurtre, elle encourt jusqu’à 30 ans de prison.

Les faits remontent au 27 février 2019. Alors qu’elle attendait la ligne 12 du métro parisien, une voyageuse a été poussée sur les voies juste avant l’arrivée du métro. Par chance, le machiniste a pu arrêter son train in extremis et un autre voyageur s’était élancé pour la ramener sur le bord, a rapporté Le Parisien.

Immédiatement, les autres usagers se sont regroupés vers l’agresseur : une femme qui hurlait et tenait des propos incompréhensibles. Maintenue jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre, elle a ensuite été placée en garde à vue. Sur elle se trouvait deux pipes et six filtres à crack, une plaquette de comprimés de méthadone, une lame de cutter, un couteau et une paire de ciseaux.

Par la suite, les versions de cette femme toxicomane et sans domicile fixe données aux enquêteurs ont grandement varié, et ce malgré les preuves sur les caméras de surveillance. Toutefois, ce mercredi à la barre, elle a affirmé qu’après avoir consommé une douzaine de bières, fumé cinq galettes de crack coupées à la méthadone, et ingéré 16 mg de Subutex, elle s’est mise à entendre des voix et à être poursuivie par des serpents. C’est là qu’elle aurait vu une ombre l’empêchant de passer et qu’elle l’a poussée.

Entre temps, deux expertises psychiatriques ont livré des conclusions opposées. L’une conclut à l’abolition de son discernement, la prévenue ayant été au moment des faits dans un état psychotique aigu, hallucinatoire et délirant. L’autre, en contre-expertise, estime au contraire qu’elle était bien accessible à une sanction pénale, son discernement n’ayant pas été altéré au moment des faits.

C’est la seconde expertise qui a convaincu la juge d’instruction, qui a renvoyé la prévenue devant les assises de Paris pour tentative de meurtre. Le procès, ouvert depuis ce mercredi, devrait se terminer ce vendredi 11 février. Quant à la prévenue, elle encourt jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle.

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