L’ONG Générations futures a compilé les données de cinq ans d’enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de répression des fraudes DGCCRF. Elles montrent que 73 % des échantillons de fruits non-bio analysés et 41 % de ceux de légumes sont contaminés.
Réforme des agences européennes d’évaluation des substances chimiques avec @V_Andriukaitis
La France propose :
✅ ➕ de transparence de l’expertise sur pesticides perturbateurs endocriniens
✅ ➕d’indépendante au service des citoyens & pour protéger les consommateurs pic.twitter.com/iBC6zptlny— Nicolas Hulot (@N_Hulot) February 19, 2018
En moyenne, 89% des échantillons de raisins présentaient des marques de pesticides, 88,4% pour des clémentines et les mandarines et 87,7% des cerises.
Les dépassements des limites maximales concernent avant tout les cerises (6,6% des échantillons) et les mangues et papayes (4,8%).
Dans le cas des légumes, 41,1% avaient des traces de pesticides et 3,5% des échantillons montraient des résidus supérieurs aux limites maximales.
Les échantillons de céleri branche sont ceux présentant les traces les plus importantes de pesticides (84,6%), devant les herbes fraiches (74,5%) et les endives (72,7%). Les herbes fraiches étaient les plus concernées par les dépassements des valeurs autorisées (29,4% des cas), devant le céleri-branche (16%).
Les données de la DGCCRF portent uniquement sur les résidus quantifiés et pas sur les résidus détectés mais non quantifiables, ce qui fait dire à Générations futures que « les résultats présentés ignorent une partie des résidus réellement présents ».
Pesticides : un rapport alarmant sur les fruits et légumes https://t.co/4AO96xahIH pic.twitter.com/FAHT3OC1st
— Le Point (@LePoint) February 20, 2018
Les fruits les plus contaminés en pesticides
Les fraises sont en tête des produits les plus contaminés par les pesticides. Parmi les autres fruits et légumes lourdement contaminés, on trouve les pommes, les nectarines, les pêches et le céleri.
Le premier geste pour préserver sa santé, c'est de faire attention à ce que l'on mange…https://t.co/8cY3cpJBvL
— La Vie Naturelle (@VieNaturelle) February 20, 2018
Le gouvernement prévoit un plan d’action
Le gouvernement a prévu un plan d’action pour réduire les produits phytopharmaceutiques dans l’agriculture, après l’échec d’une première série de mesures.
De leur côté, des producteurs maraîchers et arboriculteurs veulent lancer un label « zéro résidu de pesticides », différent du bio. Chaque produit ne pourra pas présenter plus de 0,01 mg de pesticide au kilo.
Pour Générations futures, cette solution n’est pas satisfaisante car « ces offres ne garantissent pas une absence d’utilisation de pesticides » et elles ne « suppriment pas les pollutions environnementales ».
Fondée en 1996 par un ingénieur agronome, Georges Toutain, et un enseignant, François Veillerette, Générations Futures est une association de défense de l’environnement agréée par le ministère de l’Écologie depuis 2008. L’association a obtenu son renouvellement en 2014, elle est reconnue d’intérêt générale.
Générations Futures mène des actions comme : enquêtes, colloques, actions en justice, campagne de sensibilisation, afin d’ informer sur les risques de diverses pollutions (les substances chimiques en général et les pesticides en particulier) et promouvoir des alternatives à ces produits menaçants la santé et l’environnement.
D.S avec AFP