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Philippines : une maire soupçonnée de liens avec le crime organisé chinois arrêtée en Indonésie

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Cette photo prise le 19 juillet 2024 montre une affiche du maire de Bamban, Alice Leal Guo, à Bamban, dans la province de Tarlac. Les centres d'escroquerie se sont multipliés en Asie du Sud-Est, où des syndicats du crime attirent, kidnappent ou contraignent des travailleurs à se livrer à des activités prédatrices en ligne et engrangent des milliards de dollars.

Photo: JAM STA ROSA/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

L’ancienne maire d’une ville aux Philippines, accusée de traite d’êtres humains et de liens avec le crime organisé chinois, a été arrêtée mardi en Indonésie selon les autorités philippines qui demandent son extradition.
Alice Leal Guo, ancienne première édile de la ville de Bamban au nord-ouest de Manille, a été interpellée à Jakarta mardi en fin de journée par la police indonésienne, a indiqué le ministère philippin de la Justice dans un communiqué.
Une citoyenneté philippine obtenue frauduleusement
« L’Indonésie a identifié Mme Guo comme étant une étrangère illégale, puisqu’elle sait qu’elle est en cavale ici aux Philippines, et qu’il y a eu une fausse déclaration de sa nationalité dans son passeport », a détaillé mercredi auprès de l’AFP Dana Sandoval, porte-parole du Bureau de l’immigration, en détaillant les motifs de l’arrestation.
L’ancienne élue était en fuite depuis juillet, après avoir été accusée d’être une ressortissante chinoise qui a frauduleusement obtenu la citoyenneté philippine lui permettant de se présenter aux élections.
Associée à un centre d’ « arnaques » sous la forme de jeux en ligne
Les autorités la soupçonnent d’être associée à un centre d’ « arnaques » sous la forme de jeux en ligne, géré par des ressortissants chinois à Manille. Dans ce cadre, elle est accusée de corruption, blanchiment d’argent et trafic d’êtres humains.
Le Bureau de l’immigration et le Bureau national d’enquête (NBI) des Philippines se coordonnent pour assurer son retour « dans les plus brefs délais », a déclaré à l’AFP le directeur du NBI Jaime Santiago.
Le président philippin Ferdinand Marcos a réagi à l’interpellation, espérant « que cela serve d’avertissement à ceux qui tentent d’échapper à la justice ». « Le bras de la loi est long et il vous atteindra », a-t-il mis en garde sur ses réseaux sociaux.