Policiers tués dans le Nord: le conducteur mis en cause positif à l’alcool et aux stupéfiants

Par Epoch Times avec AFP
22 mai 2023 18:50 Mis à jour: 22 mai 2023 18:52

Le conducteur décédé dans la voiture entrée en collision avec un véhicule de police dimanche dans le Nord, tuant trois jeunes fonctionnaires de Police Secours, était positif à l’alcool et à la drogue, a-t-on appris lundi de source proche du dossier.

Cet homme, né en 1999, et son passager, né en 2001 et gravement blessé, étaient défavorablement connus de la police pour consommation d’alcool, usage de stupéfiants et outrages, avait indiqué dimanche à l’AFP une source policière.

La procureure de Lille, Carole Étienne, qui a ouvert une enquête pour homicide et blessures involontaires, doit donner une conférence de presse à 17h30. « À notre connaissance (…) il n’y a pas eu de faute commise par les policiers », a déclaré lundi à la mi-journée le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à l’issue d’une visite au commissariat de Roubaix, dont dépendaient les trois victimes.

Une minute de silence à l’Assemblée nationale

M. Darmanin a annoncé qu’un hommage leur serait rendu d’ici la fin de la semaine, sans préciser le jour de cette cérémonie. L’entourage du ministre précise que le Président Emmanuel Macron » a décrété que soit lu un discours d’hommage aux policiers dans tous les commissariats, brigades de gendarmerie, préfectures et sous-préfectures ». Une minute de silence a déjà été observée en début de séance lundi après-midi à l’Assemblée nationale.

Ces trois jeunes policiers sont morts dimanche matin dans une collision entre leur véhicule et une voiture qui, selon les premiers éléments de l’enquête, roulait à contre-sens, dans la métropole lilloise. Les fonctionnaires, deux hommes et une femme membres d’un équipage de Police Secours, étaient âgés de 24 et 25 ans, selon une source policière et des sources syndicales. « La vie était devant eux », a souligné Gérald Darmanin, qui a évoqué « cet enfant qui va avoir un an et qui ne va pas connaître son père » ou « cette femme enceinte qui ne va pas pouvoir présenter son futur enfant à son papa ».

Une jeune fille présente dans le véhicule de la police a été gravement blessée. Selon M. Darmanin, les policiers la conduisaient à l’hôpital pour « des examens » et « l’aider à pouvoir déposer plainte » car elle avait été « victime de violences ».

« La Nation vous remercie »

Élus locaux, députés et habitants sont venus déposer des fleurs lundi matin au pied de l’imposante bâtisse en briques du commissariat central de Roubaix, parfois une simple rose, a constaté l’AFP. « La Nation vous remercie », a-t-on pu lire au milieu des bouquets. « C’est triste… En plus ils étaient jeunes, ça doit être un choc pour leur famille », a estimé Ibtissem Soltani, 18 ans, venue en voisine. « Et puis il y avait une jeune fille avec eux qui a été blessée, ça aussi ça me touche. » « On reste dans le recueillement, l’émotion. On veut savoir ce qui s’est passé, si les blessés ont été entendus. C’est un drame », a déploré le secrétaire zonal adjoint Alliance dans la région, Arnaud Boutelier.

« Les premiers éléments viennent conforter l’hypothèse d’un choc frontal » sur une bretelle d’accès, « qui serait dû au fait » que la voiture tiers, une Alfa Romeo, « se serait engagée à contre-sens », avait indiqué dimanche la procureure de Lille à l’AFP. L’équipage policier « circulait de façon normale avec un gyrophare », selon le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux. La procureure a précisé que la « collision apparemment très violente » s’était produite vers 7h00, sur la RD 700 au niveau de Villeneuve-d’Ascq.

Douze membres des forces de l’ordre ont trouvé la mort ces quinze dernières années dans des accidents multi-meurtriers pour les forces de l’ordre, dont le dernier, survenu le 11 avril dans les Landes, avait coûté la vie à deux gendarmes qui tentaient de contrôler un véhicule roulant dangereusement à vive allure.

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