Pour le général Soubelet, il ne faut pas compter sur les hommes politiques « issus du système » pour sortir de la crise

Par Paul Tourège
27 avril 2020 11:31 Mis à jour: 27 avril 2020 11:31

Ancien numéro trois de la Gendarmerie nationale en charge des opérations et de l’emploi, le général Bertrand Soubelet estime que la crise sanitaire agit comme un révélateur des failles de notre système de gouvernance. Il plaide notamment pour la mise en œuvre d’un système porté par des hommes « soucieux du bien commun » et à même de redonner la confiance et l’espoir aux Français.

Dans un billet intitulé « Le monde d’après » publié ce dimanche sur sa page Facebook, le général Soubelet est revenu sur la crise sanitaire liée au virus du Parti communiste chinois (PCC)*, connu sous le nom de nouveau coronavirus, et ses conséquences pour les Français.

« Avec cette pandémie la nature nous ramène à ce que nous sommes vraiment et nous donne une leçon de patience et d’humilité. Nous ne sommes que les ‘usagers’ du monde dans lequel nous vivons et nous ne le respectons pas suffisamment. Il nous donne la preuve que nous ne maîtriserons jamais notre destin en totalité. Imaginer le contraire serait une preuve d’absence de lucidité et un pêché d’orgueil collectif », écrit l’ancien numéro trois de la Gendarmerie nationale.

« Certes, pour certaines familles qui ont perdu un être cher, pour les personnes qui auront vécu cruellement le confinement, pour les acteurs engagés sur le ‘front’ du combat contre le virus et ceux qui permettent la continuité de la vie et du bon ordre, cet épisode pandémique les marquera durablement. Il aura également permis, une fois encore, de mesurer certains aspects de la nature humaine et la fragilité de notre condition », poursuit Bertrand Soubelet.

« […] Les crises sont une bonne opportunité de remettre les choses à plat et de redémarrer sur d’autres bases. À condition que le constat ne soit pas biaisé par d’autres considérations que l’intérêt du pays et de sa population », ajoute-t-il.

« En France, nous avions déjà observé en 2017 la volonté des Français de modifier la gouvernance du pays. Trois ans après, qu’en est il ? Rien de significatif ne s’est produit, hormis une plus grande division des Français et une détestation du monde politique doublée d’une plus grande défiance à l’égard de l’État », affirme l’ancien élève de Saint-Cyr.

Un nouveau modèle de gouvernance porté par des hommes intègres et soucieux de l’intérêt des Français

Et le général Soubelet de définir sept axes principaux pour sortir de la crise, renouveler un modèle de gouvernance « à bout de souffle » et « retrouver l’harmonie […] perdue à force de promesses politiques non tenues et d’engagements inconsidérés ».

Pour le haut gradé, il est notamment indispensable de promouvoir des « décideurs politiques courageux, soucieux du bien commun, à l’écoute des Français et pour lesquels la politique n’est pas qu’un moyen de subsistance ».

Il estime également que l’État doit désormais se concentrer uniquement sur ses missions régaliennes en se refusant à « tout réglementer » et en se cantonnant à un rôle d’« incitateur », de « régulateur » et de « protecteur ».

Une réduction de l’interventionnisme étatique qui passe par « une administration moins pléthorique et plus efficiente, au service des Français », mais aussi par « une fiscalité plus équilibrée, mieux répartie, moins confiscatoire pour les foyers et les entreprises », et ce, afin que chacun puisse « exprimer ses talents » et « vivre de son travail ».

Pour le général Soubelet, il semble aussi fondamental d’investir dans la recherche et de favoriser « le retour à notre souveraineté » en maîtrisant notamment les chaînes de valeur en lien avec les activités vitales pour la nation.

Manifestement sensible aux questions écologiques, l’auteur de l’ouvrage Tout ce qu’il ne faut pas dire insiste également sur la prise en compte « de la dimension environnementale de manière raisonnée et durable » dans « tous les choix de fond ».

Enfin, l’ancien numéro trois de la Gendarmerie nationale prône « un retour à l’ordre et à l’autorité pour protéger les plus faibles, mettre fin aux abus et combattre les ennemis des principes démocratiques ».

« […] Mais ne comptons pas sur les hommes politiques du sérail, issus du système, pour porter ce modèle ; car il signifie leur propre disparition et lorsqu’un responsable politique n’est pas capable de s’effacer pour privilégier un avenir meilleur sans lui, cela veut dire que l’ancien monde n’est pas encore mort… » observe celui qui est désormais le vice-président du mouvement Objectif France.

« Avez-vous remarqué, non seulement qu’il n’est pas encore mort, mais qu’il essaie de renaître tel le Phénix ? Ne nous laissons pas abuser et passons à autre chose, de préférence de manière démocratique », ajoute-t-il.

En guise de conclusion, le général Soubelet cite « deux phrases de personnages qui ont marqué l’histoire de l’humanité ». « Deux phrases qui ne cessent d’occuper mon esprit », souligne l’ancien officier.

La première, attribuée à Albert Einstein : « Ce n’est pas avec ceux qui ont créé les problèmes qu’il faut espérer les résoudre. »

La seconde, prononcée par Gandhi : «  Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde. »

 

* Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du Covid-19, comme le «  virus du PCC  », car la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.

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